Une série B grasse et anachronique.
On connaît, depuis sa relecture live de Mortal Kombat, l’ambition de Paul W. S. Anderson : fusionner jeux vidéo et cinéma dans un grand bouillon d’images explosives.
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À ce titre, son dernier opus, 0 (le cinquième volet de la saga), pourrait bien être son chef-d’œuvre – ce qui, au regard de l’indigence générale
de sa filmographie, ne veut pas dire grand-chose.
Réduisant toujours un peu plus la matière de son scénario, Anderson convoite ici un dispositif de jeux de rôle d’action. Dans un univers clos,
une troupe d’élite (guidée par Milla Jovovich) doit franchir plusieurs paliers pour échapper à une armée zombie.
Fragmenté en séquences autonomes, sans autre enjeu qu’une accumulation d’effets pyrotechniques datés (du bullet time à la Matrix partout), le film amuse par endroits lorsqu’il épouse le rythme archaïque des vieux jeux d’arcade.
Cela signe en même temps la limite du cinéma d’Anderson
et sa manière obtuse d’ignorer les nouvelles potentialités (formelles et narratives) qu’offre le genre vidéoludique, dont Mark Neveldine et Brian Taylor (Hyper tension, Ultimate Game) semblent aujourd’hui les plus brillants dépositaires.
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