Réalisatrice et actrice d’Une fille facile
“Avec Zahia, on s’est rencontrées sur Instagram… Quand je te dis ça, j’ai l’impression de présenter mon mec à mes parents en leur disant qu’on s’est rencontrés sur Tinder !”, nous dit en riant Rebecca Zlotowski.
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La surprise, c’est que c’est l’ancienne escort-girl qui a contacté sur Insta la cinéaste, intriguée et surprise. “C’est vrai ! nous confirme Zahia. Un jour, j’étais chez moi, la télé était allumée mais je ne la regardais pas vraiment… Lorsque tout à coup, j’ai vu l’image de Rebecca. Elle parlait de son second film, Grand Central, et j’ai été magnétisée par sa parole. L’intelligence avec laquelle elle parlait de son travail m’a donné envie de le découvrir. Depuis, j’ai vu tous ses films et je les adore. J’ai donc cherché à la rencontrer.”
Dans un Festival où il aura été beaucoup question de transformer l’ordonnance traditionnelle des regards (female gaze, inversion des rapports modèle et peintre chez Sciamma), il est assez beau qu’Une fille facile soit né parce qu’une jeune femme (et pas n’importe laquelle), pas encore actrice, a été frappée par l’image d’une cinéaste (et non l’inverse), et a en quelque sorte choisi celle qui pouvait la faire naître au cinéma.
Et c’est la très grande intelligence du film d’avoir inscrit ce Zahia gaze au cœur d’un enchâssement des regards (qui mate qui et pourquoi) particulièrement versatile et joueur.
Quinzaine des réalisateurs, prix SACD du film francophone, sortie le 28 août
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