Une chasse aux nazis alambiquée, en partie sauvée par Christopher Plummer.
Un vieil homme juif rescapé d’Auschwitz, Zev Guttman (Christopher Plummer), vit depuis la fin de la guerre aux Etats-Unis et depuis peu dans une maison de retraite. Sa femme vient de mourir et il perd la mémoire. L’un des résidents impotents, Max Zucker (Martin Landau), a organisé une vengeance : Zev a accepté de retrouver et de tuer l’un des chefs SS qui ont exterminé leurs familles.
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Ils savent qu’il s’est installé en Amérique du Nord, mais plusieurs hommes portent le même nom. Lequel est le vrai ? Max a tout organisé (billets de train, hôtels, instructions écrites, argent de poche, etc.). Zev, la mémoire chancelante, usé par l’âge et le passé, part à la recherche du criminel.
Comment ne pas le dire : Remember se termine sur un twist qui laisse un peu pantois. Le scénario est tiré d’un roman, et l’on imagine assez bien comment la forme romanesque pouvait mieux faire passer certaines péripéties, invraisemblances ou clichés.
Simplisme psychologique
Quels clichés ? Des choses comme : les Juifs sont des chasseurs de nazis très pervers, les nazis aiment Wagner et les chalets en bois. Nulle intention maligne ici, sûrement. Mais tout est un peu gros et grossi, jusqu’au portrait chargé d’un jeune redneck sans doute membre du Ku Klux Klan qui se fait exploser le crâne par Zev quand il lâche son chien sur lui (à la Mostra de Venise, la scène fut applaudie…).
Egoyan, cinéaste souvent sophistiqué, a du mal à se débarrasser du simplisme psychologique des personnages. Heureusement, Christopher Plummer vaut toujours d’être regardé.
Remember d’Atom Egoyan (Can., All., 2015, 1 h 35)
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