Un retraité de la CIA reprend du service. Oui, mais en petite forme.
Si Tom Cruise est un as du snow-board, Bruce Willis serait plutôt, lui, un adepte du ski de fond : fatigue, souffrance et abnégation ont toujours été ses marques de fabrique, même lorsqu’il était jeune. A 55 ans, que peut-il encore faire pour ne pas paraître se répéter ?
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Le pari d’en faire ici, aux côtés d’has been tels que Morgan Freeman, John Malkovich ou Ernest “Wild Bunch” Borgnine (pourquoi pas ?), un agent de la CIA, “retraité extrêmement dangereux”, ironique et incassable, a tout de la fausse bonne idée.
On comprend mieux dès lors ce qui faisait la réussite de Night and Day, dans le genre “super-espion kidnappe jeune fille innocente”. Tandis que James Mangold, en artisan consciencieux, se laissait porter par les boots supersoniques de Tom Cruise, le tâcheron Robert Schwentke (Fligh Plan, Hors du temps) tente de mener le train avec de pauvres effets de mise en scène, derrière lesquels Willis se traîne sur ses raquettes, ni fatigué ni fringant : juste las. Bel et bien cassé, le Bruce.
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