Barry Levine, fondateur de « Radical Comics », est le nouvel espoir des grands studios hollywoodiens. L’adaptation des comics au cinéma est toujours très à la mode, et Barry Levine compte bien en profiter.
A peine lancé dans la publication de comics-books en 2007, année où il co-fonda « Radical Comics », Barry Levine était déjà au centre des attentions d’Hollywood. Il faut dire que dans la dernière décennie, le cinéma américain a abondamment pioché dans les comics pour faire tourner l’industrie (Batman, Spiderman, X-Men, Hulk, Daredevil…).
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Alors que la plupart des héros mythiques de Marvel ou de DC Comics ont eu droit à leur heure de gloire sur grand écran, Hollywood se tourne désormais vers les jeunes générations : les héros de Radical Comics sont ainsi très prisés des grands studios, et Barry Levine compte bien en profiter, comme il l’explique au New-York Times : « Nous voulons faire des films. Nous ne voulons pas juste vendre un scénario et le laisser posé sur une étagère. »
De nombreux projets en développement
Barry Levine a donc fondé une filiale cinéma, Radical Studios, et s’investit particulièrement dans l’adaptation de son premier bébé, Hercule. Les droits d’Hercules : The Thracian Wars ont été acheté par la MGM (désormais tombée dans le giron de Spyglass Entertainment) ; le film sera réalisé par Peter Berg (Le Royaume, Hancock).
Freedom Formula, un autre succès de Radical, est actuellement en développement ; le comic-book raconte l’histoire, basée dans un futur proche, d’une société qui aurait mis en place un « capitalisme utopique » où les courses automobiles seraient devenues le moyen de contenir les aspirations guerrières des différentes nations. Le film sera réalisé par Brian Singer (The Usual Suspects, X-Men).
Parmi les autres projets d’adaptations, nous pouvons aussi relever Oblivion !, mis en scène par le réalisateur de Tron : l’héritage, Jospeh Kosinski. Le cinéaste ne cache pas son admiration pour Barry Levine : « C’est une grande collaboration avec quelqu’un qui a un véritable don artistique. »
Un cercle assez restreint
Mark Gordon, qui produit l’adaptation du comic de zombies à succès développé par Radical « Driver for the dead », explique au New-York Times pourquoi les comics ont une telle force de persuasion auprès des producteurs :
« C’est extrêmement important dans les affaires courantes de présenter aux studios une histoire dans sa forme visuelle –l’idée se concrétise si vous donnez aux dirigeants quelque chose à tenir entre leurs mains. »
Cette tendance fait d’ailleurs rêver beaucoup d’éditeurs ; c’est pourquoi beaucoup de comics publiés aujourd’hui sont de piètre qualité, parce que d’abord pensés comme de simples produits d’appel pour un futur film. Radical se démarquerait ainsi du lot et rejoindrait le cercle finalement assez restreint des maisons d’édition de comics qui inspire l’industrie hollywoodienne, aux côtés de Marvel et de Dark Horses (Sin City, Hellboy, 300…).
Cette sélection est de plus en plus encadrée, pour éviter d’épuiser le filon trop rapidement ; les récents échecs de Jonah Hex ou de Scott Pilgrim ont été vus comme un avertissement.
Legendary Pictures (Watchmen, The Dark Knight) a donc créé une « comics division », chargée d’évaluer le potentiel de chaque projet ; elle a nommé Bob Schreck, un vétéran de DC Comics, à la tête de la division. Pour Legendary Pictures comme pour beaucoup d’autres, l’âge d’or des comics au cinéma n’est donc pas encore révolu.
Benoit Rivière
{"type":"Banniere-Basse"}