Qui aura droit à son « Gérard » ce soir?

Présentée comme une véritable parodie de récompense de cinéma (Gérard, le nom est d’ailleurs largement inspiré des Césars) et considéré comme l’équivalent des Razzie Awards américains, les Gérard du cinéma récompenseront ce soir le pire du cinéma français.

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Au total, 18 prix, choisis par une vingtaine de journalistes de grands magazines (pas critiques de cinéma pour un sou), seront remis au théâtre Michel.

Dans la catégorie intitulée « désespoir féminin », Monica Bellucci affrontera Elsa Zylberstein, Lio, Sophie Marceau et Marion Cotillard. Un Gérard du « désespoir masculin » et du « plus mauvais film de l’année » seront aussi attribués.

Des prix plus décalés les uns que les autres.

A côté de ces récompenses assez classiques, des prix beaucoup plus décalés seront décernés. Entre autre, le Gérard du film vraisemblablement adapté d’un article de Marie-Claire où s’affronteront notamment  Je l’aimais de Zabou Breitman, Mères et Filles de Julie Lopes-Curval, le Gérard de l’acteur que c’est pas qu’on l’aime pas mais on en a un peu marre de voir sa gueule partout (Clovis Cornillac, Kad Merad, Dany Boon…), le Gérard de Madame la grande actrice qui va s’encanailler dans une comédie de ploucs pour casser son image de vieille bourgeoise coincée du cul (Catherine Deneuve, Carole Bouquet, Fanny Ardant…), le Gérard de l’acteur qui a un nom de maladie ou encore le Gérard du titre gay. 

Certains s’offusqueront de voir le cinéma français rabaissé à un tel niveau. Mais quelques jours avant la montée des marches cannoises, cette cérémonie reste sans aucun doute un bon moyen de parodier un milieu enclin à l’auto-congratulation. Moins méchant que cynique.

 
Lors de la cérémonie de l’an dernier, les présentateurs avaient imaginé une suite de Coco de Gad Elmaleh. (voir la vidéo)

Photo : en guise de trophée, les vainqueurs repartiront avec un parpaing doré.

Les Gérard du cinéma, ce soir sur Paris Première, à partir de 22 heures.