Passé par la Quinzaine en 2006 avec le formidable film de monstre « The Host », le réalisateur sud-coréen revient sur la Croisette avec un projet tricéphale où son court métrage voisine avec ceux de Leos Carax et Michel Gondry.
Comment vous êtes-vous retrouvé embarqué dans le projet Tôkyô! ?
J’ai été contacté il y a deux ans par la maison de production Comme des Cinémas autour de ce projet afin de réaliser un film en trois sketches, avec pour seule contrainte de filmer Tokyo. Nous avons tous travaillé de manière très indépendante, et si les trois films se complètent si bien, c’est sans doute le fait de la ville elle même.
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Pourquoi avoir choisi de traiter des névroses sociales nippones dans votre segment du film ?
J’ai voulu m’intéresser aux hikikomori, ces gens qui restent cloîtrés chez eux pendant des années. Ce n’est pas spécifique à Tokyo, mais il n’y a pas d’autre ville au monde où il y a autant de places dans les restaurants pour des gens seuls face à un mur. Même dans un métro irrespirablement bondé, vous aurez le sentiment que les gens se tiennent à l’écart les uns des autres. C’est ce sentiment de solitude unique au monde qui m’a intéressé.
Que représente pour vous la figure de Leos Carax, qui signe ici son retour ?
J’ai un souvenir très vif de Pola X et Mauvais sang. En Corée, Carax est un héros pour ma génération. Les Amants du Pont-Neuf a été un immense succès au box-office coréen. Il y a autour de moi beaucoup de gens qui ont changé de vie et décidé de se consacrer au cinéma grâce à lui. Je n’en reviens toujours pas d’être du même film que lui.
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