Alors que son nouveau long métrage tant attendu débarque le 14 août, le cinéaste nous livre déjà quelques détails sur sa création au travers de dix films qui l’ont inspiré.
Avant sa sortie le 14 août, il vous sera possible de vous préparer psychologiquement à la découverte du très attendu Once Upon a Time… In Hollywood, le dernier film de Quentin Tarantino. Plus que jamais, le réalisateur à la cinéphilie encyclopédique s’est empressé d’évoquer certaines inspirations, d’autant plus que son dernier-né met en abyme le monde du septième art, au travers du Hollywood fantasmatique de 1969. Voilà ainsi dix classiques à revisiter, et qui seront tous disponibles sur OCS en août, dans le cadre de la carte blanche offerte à Tarantino.
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1 • Bob et Carole et Ted et Alice (Paul Mazursky, 1969)
Avec 4 nominations aux Oscars, la comédie de Paul Mazursky a été un succès étonnant, surtout au vu de sa vision assez osée du couple et de ses doutes. Mettant en scène Natalie Wood, Robert Culp, Elliott Gould et Dyan Cannon, le long métrage s’interroge sur le polyamour et la libération sexuelle, thèmes que le film de Tarantino met également en perspective.
2 • Fleur de cactus (Gene Saks, 1969)
Là encore, Tarantino s’attarde sur les affres de l’amour, à travers un triangle dans lequel sont piégés Walter Matthau, Ingrid Bergman et Goldie Hawn (qui remportera d’ailleurs un Oscar et un Golden Globe pour sa performance). Il est vrai que Once Upon a Time… In Hollywood s’amuse de l’ambiguïté sentimentale de ses personnages, et nul doute que Tarantino s’est en cela nourri des films de l’époque qui en jouaient également.
3 • Easy Rider (Dennis Hopper, 1969)
Alors qu’il dépeint la fin d’un Age d’or hollywoodien faisant face à un vent de liberté, il était évident que Quentin Tarantino allait citer l’œuvre fondamentale de Dennis Hopper, pierre angulaire du Nouvel Hollywood. Ce monument du road movie montre Hopper et Peter Fonda dans un voyage inoubliable au cœur du sud-ouest américain. Son succès a révélé au monde une autre forme de cinéma, s’adressant à un public en quête d’émancipation, rejetant un Los Angeles enfermé sur lui-même, inconscient des sujets de société qui inquiètent les Etats-Unis. Tarantino l’a bien compris et larve son film des mêmes interrogations que le long métrage d’Hopper.
4 • Campus (Richard Rush, 1970)
On retrouve Elliot Gould dans cet autre symbole du Nouvel Hollywood. Il y incarne un étudiant, vétéran de la guerre du Viêt Nam, retournant aux Etats-Unis pour décrocher son diplôme et enseigner. Il ne peut alors s’empêcher de dénoncer l’horreur d’une guerre que le cinéma commence à remettre en cause. Le film a été un choc à sa sortie, d’où l’intérêt historique que lui porte Quentin Tarantino.
5 • Représailles en Arizona (William Witney, 1965)
Dans Once Upon a Time… In Hollywood, Leonardo DiCaprio incarne Rick Dalton, star sur le déclin qui s’est fait un nom dans le western. Selon Tarantino, ce personnage a en partie été créé sur le modèle d’Audie Murphy, le premier rôle de Représailles en Arizona. Cet ancien soldat a lui aussi connu le succès en incarnant des cow-boys, comme dans le film de William Witney, où il incarne Clint, qui accepte d’aider des rangers pour éviter la prison.
6 • Matt Helm règle son “comte” (Phil Karlson, 1968)
Margot Robbie interprète dans le film de Tarantino Sharon Tate, actrice et femme de Roman Polanski, assassinée par des fanatiques de la famille Manson. Durant le long métrage, elle se rend à une projection de Matt Helm règle son « comte », dans lequel elle joue une espionne maladroite. Tarantino rend ici un bel hommage à l’un des derniers rôles de la comédienne, ainsi observée par son alter ego dans une mise en abyme fascinante.
7 • Model Shop (Jacques Demy, 1969)
En 1969, Jacques Demy réalise un film aux Etats-Unis, dans la même continuité narrative que Lola, Les Parapluies de Cherbourg et La Baie des anges. Son regard tendre et coloré sur Los Angeles a certainement inspiré le directeur de la photographie de Quentin Tarantino, Robert Richardson. Les devantures des magasins flamboient dans les deux films, révélant particulièrement chez Demy une ville aussi magnifique que pesante, tel un gâteau surchargé de glaçage.
8 • Les Requins volent bas (David Miller, 1968)
Autre inspiration pour le personnage de DiCaprio, l’acteur Vince Edwards a longtemps papillonné entre la télévision et le cinéma. Il a su se refaire une santé sur grand écran dans Les Requins volent bas, film d’espionnage où il incarne un mercenaire cherchant à protéger les secrets de l’Otan.
9 • Le Salaire de la violence (Phil Karlson, 1958)
Retour à Phil Karlson avec un western qui prend la forme d’une étonnante parabole biblique. Un fermier élève à la dure ses deux fils. L’un se montre pacifiste alors que l’autre ne cherche que la violence. Un meurtre involontaire amène ainsi un récit fratricide à la Caïn et Abel. Le cinéaste y dépeint une Amérique changeante qui n’a pu que fasciner Quentin Tarantino.
10 • La Bataille de la mer de Corail (Paul Wendkos, 1959)
Enfin, QT propose dans sa liste un film de guerre, s’attardant sur un groupe de soldats américains dans un sous-marin en pleine Seconde Guerre mondiale. Alors qu’elle est en mission de reconnaissance, la troupe se voit capturée par les Japonais, et emmenée dans un camp de prisonniers. Ils doivent trouver un plan d’évasion…
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