Quels sont les films à aller voir, ou pas, ce week-end ? Pour en avoir un indice, voici l’avis de nos critiques.
Gueule d’ange de Vanessa Filho
Avec Marion Cotillard, Ayline Aksoy-Etaix et Alban Lenoir
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Marion Cotillard, en mère alcoolique et volage, se déchaîne en cagole. Chaque plan clame l’incapacité de l’actrice, particulièrement outrancière ici, à atteindre une forme de justesse. Cette épreuve est toutefois suspendue par une belle parenthèse. Lors d’une soirée en boîte où la petite fille de 8 ans n’a rien à faire, elle va parvenir, en un plan, à s’emparer du film. Vanessa Filho, qui réalise ici son premier long métrage, met en scène ce corps d’enfant comme celui d’une poupée sexualisée. La rencontre de la petite fille avec un vieux garçon désenchanté (un très bon Alban Lenoir) et de ces deux solitudes est la plus belle chose du film.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Bruno Deruisseau.
Le Ciel Etoilé au dessus de ma tête d’Ilan Klipper
Avec Laurent Poitrenaux, Camille Chamoux, Marilyne Canto
Jeune cinéaste passé par le documentaire, Ilan Klipper fait voler le réel en éclat en plongeant dans le cerveau et l’appartement d’un écrivain au bord de la folie. Une comédie loufoque et enlevée montrée à l’ACID en mai 2017
Retrouvez l’intégralité de la critique de Jacky Goldberg.
Solo – A Star Wars Story de Ron Howard
Avec Alden Ehrenreich, Woody Harrelson, Emilia Clarke, Donald Glover
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Résultat : non, on n’avait pas tort de craindre le crash intergalactique. Solo se loupe. C’est sans doute le premier film de la licence à le faire aussi indubitablement (on est nettement en-dessous de la réception mitigée de Rogue-One). Alden Ehrenreich échoue complètement à incarner la version rajeunie du cool alpha d’Harrison Ford.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Théo Ribeton.
L’homme qui tua Don Quichotte de Terry Gilliam
Avec Adam Driver, Jonathan Pryce
Si, selon le vieil adage rivettien, tout film est le documentaire de son tournage, L’homme qui tua Don Quichotte a ceci de particulier que ce documentaire existe déjà (Lost in La Mancha, 2002). Le film de Terry Gilliam en revanche a fini par se faire. Mais avec son souffle époumoné, son imagerie désuette, son rêve contrarié de gigantisme, il apparaît hélas comme l’élément surnuméraire et incongru d’une légende qui se déployait jusque-là sur son inexistence.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Jean-Marc Lalanne.
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