Quels sont les films à aller voir, ou pas, ce week-end ? Un thriller avec Jennifer Lawrence ? Une documentaire altermondialiste ? Une comédie satirique sur la mort de Staline ? Pour en avoir un indice, voici l’avis de nos critiques.
Mobile Homes de Vladimir de Fontenay
Avec Imogen Poots, Callum Turner, Callum Keith Rennie, Frank Oulton
C’est en voyant une maison préfabriquée posée sur un camion-remorque que l’idée de Mobile Homes est venue à Vladimir de Fontenay. Vision surréelle qui lui a inspiré l’histoire très actuelle d’Ali, jeune femme à la dérive et de Bone, son fils de 8 ans, qui vivotent de rapines et de combats de coqs avec un zonard. En plongeant dans le réel, Mobile Homes ouvre l’éventail des possibles et des situations du cinéma américain.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Vincent Ostria.
Don’t Worry He Won’t Get Far on Foot de Gus Van Sant
Avec Joaquin Phoenix, Jonah Hill, Rooney Mara, Beth Ditto, Jack Black
John Callahan (Joaquin Phoenix), un white trash, voit son insouciante vie de défonce prendre fin lors d’une énième nuit d’ivresse, entre une voiture et le lampadaire qu’elle percute. C’est quand il se désintéresse un peu de Phoenix pour se passionner pour Jonah Hill, éblouissant dans le rôle d’un gourou de la désintoxication, que le nouveau film de Gus Van Sant gagne en densité.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Bruno Deruisseau.
Candelaria de Jhonny Hendrix Hinestroza
Avec Charles Alden Knight James, Veronica Lynn, Manuel Viveros
Candelaria suit le quotidien d’un couple du 3e âge dans le Cuba sous embargo d’il y a vingt ans. A travers le portrait d’un couple en fin de vie, Hinestroza décrit la fin misérable d’un rêve politique, celui du communisme en Amérique latine.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Jean-Baptiste Morain.
La mort de Staline d’Armando Iannucci
Avec Steve Buscemi, Jeffrey Tambor
La Mort de Staline est une parodie ambiguë, où le premier cercle soviétique (Khrouchtchev, Beria…), avide de s’entretuer autour de la dépouille pathétique d’un Staline subitement emporté par une attaque, n’a aucune difficulté à nous faire rire des crimes du régime, mais laisse toujours derrière lui un étrange fumet d’amertume.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Théo Ribeton.
Nul homme n’est une île de Dominique Marchais
Après avoir réfléchi l’agriculture dans Le Temps des grâces, puis la question de l’eau et des sols dans La Ligne de partage des eaux, le cinéaste promeneur a quitté cette fois la France pour aller voir en divers coins de l’Europe (Sicile, Autriche, Suisse) comment les gens imaginent des réponses concrètes aux défis posés par le rouleau compresseur vorace du libéralisme. Un beau portrait de groupe de différentes initiatives d’agriculteurs ou d’architectes pour résister à la mondialisation.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Serge Kaganski.
Abracadabra de Pablo Berger
Avec Maribel Verdu
Si Pablo Berger avait pu séduire avec sa parodie de film muet, Blancanieves, il se défoule ici en abusant de la couleur et des dialogues grossiers, vautrant dans les seventies bariolées ses prolos neuneus, simples vecteurs d’une farce poussive sur fond de possession (le fantôme d’un serial-killer s’est emparé d’un grutier macho). Les personnages ne sont que des pantins destinés à meubler des scènes conçus pour leur impact visuel.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Vincent Ostria.
Red Sparrow de Francis Lawrence
Avec Jennifer Lawrence, Joel Edgerton, Matthias Schoenaerts
https://www.youtube.com/watch?v=wu1-UKa3ZV0
Le film raconte le destin d’une ballerine du Blochoï à la carrière brisée en même temps que sa jambe, qui se voit obligée, pour payer les traite de sa chère mère de devenir espionne-prostituée à la sole de Poutine. Ce qui fascine le plus est bien la partition jouée par Jennifer Lawrence qui se réapproprie son corps (en 2014, une fuite massive de photos érotiques avait meurtri cette dernière) et semble susurrer au spectateur : « Tu voulais voir ? Et bien, tu vois ; mais c’est moi qui choisis quoi et comment. »
Retrouvez l’intégralité de la critique de Jacky Goldberg.
Je ne suis pas un homme facile d’Eléonore Pourriat
Avec Vincent Elbaz, Marie-Sophie Ferdane, Blanche Gardin
Un quadra sexiste (Vincent Elbaz) se réveille dans un Paris où le sexe fort est féminin. Je ne suis pas un homme facile exploite ce principe d’inversion dont il épuise habilement les possibilités. Une comédie en ligne sur Netflix.
Retrouvez l’intégralité de la critique d’Emily Barnett.
Gaston Lagaffe de Pierre-François Martin-Laval
Avec Théo Fernandez, Pierre-François Martin-Laval, Arnaud Ducret, Jérôme Commandeur
Gaston Lagaffe, le film, est, comment dire, pas très drôle, pas drôle du tout. Un enfant de cinq ans riait dans la salle, certes. Pour un adulte qui connaît bien le personnage créé par Franquin pour avoir lu ses aventures dès son enfance, le film de PFML (oui, je ne l’appelle pas PEF) est un objet totalement déprimant. Le réalisateur a pioché dans les gags de Franquin, mais en surface. Il est absolument incapable d’en reconstituer la drôlerie, le charme, la fantaisie.
Retrouvez l’intégralité de la critique de Jean-Baptiste Morain.