La réalisatrice présente un drame domestique dont le récit et l’aspect farfelu ont tout de coquilles vides.
My Zoé, film narrativement ambitieux, tente de raconter trois histoires différentes : les affres de la séparation quand on est une femme, qu’on a un·e enfant et que son ex-compagnon n’est pas commode (chronique sociétale) ; une mort inattendue (drame) ; puis un miracle (science-fiction). Mais sans distance ou vraie stylisation, ce récit tripode non seulement ne tient pas debout, mais manque à peu près chacune de ses parties.
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Les difficultés de la garde alternée ? Pourquoi pas, mais le sujet semble si proche, sensible, douloureux pour l’actrice-cinéaste (qui ne cache pas que cette partie est autobiographique) qu’elle n’en fait pas grand-chose d’intéressant, alignant des faits sans rien en tirer. Et puis, tout à coup, le drame domestique plonge les deux parents dans un deuil terrible. Alors nous assistons à des échanges lourds de reproches, mélange de cruauté, de ressentiment, nés d’une angoisse commune. Mais le film ne s’éloigne jamais de ce à quoi on s’attendait, s’étire sans grâce.
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Farfelu
La troisième partie commence : c’est un peu n’importe quoi, invraisemblable, mais c’est farfelu, au moins. Mais le tout ne fait pas un film. Nous aimons bien, voire parfois beaucoup les comédies de Julie Delpy, comme Le Skylab (2011), le diptyque 2 Days in Paris (2007) et 2 Days in New York (2012) ou encore Lolo (2015). Mais My Zoé est un ratage.
My Zoé de Julie Delpy, avec elle-même, Richard Armitage, Daniel Brühl (Fr., 2019, 1h42). En salle le 30 juin
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