Le bras de fer entre le collectif des précaires des festivals de cinéma et la ministre de la Culture a cessé. Des mesures visant à lutter contre la précarité des salarié·es de l’ombre des festivals vont être adoptées.
Il y a deux semaines, lors de l’ouverture du Festival de Cannes, des manifestant·es du collectif Sous les écrans, la dèche déployaient une banderole à leur nom sur l’immense façade du Palais des Festivals pour alarmer sur la précarité grandissante des petites mains des festivals de cinéma et demander l’affiliation de tous·tes les salarié·es des festivals de cinéma au régime de l’intermittence afin de garantir leurs revenus.
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Un premier (petit) pas
Si durant le festival, les ministères de la Culture et du Travail ont rejeté toute hypothèse de mesure pour répondre aux demandes des salarié·es, ils ont annoncé aujourd’hui la création d’une mission visant à accompagner le secteur des festivals de cinéma dans sa structuration et son rattachement à une branche professionnelle.
“Nous répondons à cette lacune ancienne par une action de facilitation, visant à la structuration des festivals de cinéma afin qu’ils se dotent d’un socle conventionnel et adhèrent à une branche professionnelle susceptible de les accueillir”, déclarent, dans un communiqué commun, le ministère du Travail, de la Santé, et des Solidarités et le ministère de la Culture.
L’accès au statut d’intermittent revendiqué par le collectif parait indispensable en vue de la réforme qui doit être appliquée par décret le premier juillet et qui vise à durcir les règles d’indemnisation des demandeur·ses d’emploi et à réduire le droit à l’assurance-chômage. Sur ce point, les ministères n’ont pas encore apporté une réponse à la hauteur de la situation d’urgence dans laquelle se trouve des centaines de travailleur·euse·s.
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