La Femme infidèle est l’un des Chabrol les plus célèbres et les plus emblématiques de cette période faste. Ces premières variations sur le triangle amoureux (au casting impeccable) valent moins comme satire au vitriol de la bourgeoisie provinciale et de ses turpitudes adultérines (à laquelle on réduisit Chabrol à l’époque, pour le louer ou le […]
La Femme infidèle est l’un des Chabrol les plus célèbres et les plus emblématiques de cette période faste. Ces premières variations sur le triangle amoureux (au casting impeccable) valent moins comme satire au vitriol de la bourgeoisie provinciale et de ses turpitudes adultérines (à laquelle on réduisit Chabrol à l’époque, pour le louer ou le conspuer) que comme exploration inépuisable de la faute, et du plaisir pervers éprouvé moins à la commettre qu’à l’avouer, à l’observer ou à la trahir. La culpabilité (amoureuse ou meurtrière) offre ainsi à Chabrol les mêmes possibilités de combinatoire que la tentation et le renoncement au Rohmer des Contes moraux. Dans l’admirable Que la bête meure, la réflexion sur la faute et la vengeance prend un tour encore plus explicitement langien : Pialat y incarne la loi, et Jean Yanne campe génialement un monstre, chauffard meurtrier et père odieux, comme un défi à la justice.
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