Dérive burlesque de Paris à Saint-Pétersbourg.
Tout en se référant à Tchernychevsky et à Lénine, tous deux auteurs d’un Que faire ?, Merejkowsky rappelle Godard (“Qu’est-ce que je peux faire ?”). Un Godard tendance Woody (Allen), qui s’expose aux quolibets à force d’exaspérer ses amis du cinéma expérimental, de la chaîne Zalea TV, et ses maîtresses éplorées. Perpétuant le gauchisme pur et dur et filmant à la marge de la marge depuis une quinzaine d’années, le malingre et binoclard Merejkowsky, imprécateur impénitent, provocateur permanent, est un corps comique, une figure burlesque. Après avoir mis le souk dans l’intelligentsia gaucho, puis enquêté sur le “goulag de Chinongrad” (près de la centrale nucléaire de Chinon), il partira à Saint-Pétersbourg sur les traces de ses ancêtres russes et des “narodniki”, proto-bolchéviques dont il se réclame, pour y errer comme une âme en peine, tel un zéro dostoïevskien croqué par Gogol.
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