Une transposition théâtrale des effets la révolte sikh de 1984 dans un village indien.
Situé en 1984, au moment où la secte sikh menait des actions violentes en Inde, le film traite des conséquences de cette révolte à la campagne. En particulier l’intrusion nocturne d’un groupe de guérilleros dans un hameau où le chien aboyeur d’une famille devient l’objet d’une discorde entre combattants et villageois, et in fine une victime expiatoire.
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Ces altercations, sur un mode un chouïa théâtral, sont encadrées par deux épisodes annexes. D’abord, le morne voyage de deux hommes en train vers Amritsar ; ensuite, l’errance de l’un d’eux perdu la nuit avec sa famille dans la campagne, et demandant son chemin dans le village sikh.
Le frémissement de la nature
L’épisode du train est scindé en deux parenthèses censées servir de prologue et d’épilogue à celui du village. Mais elles renforcent surtout l’artificialité d’une œuvre qui, peut-être par manque de moyens, a tendance à remplacer les rebondissements dramatiques par des dialogues fournis.
Le plus réussi, ce sont les plans sur la campagne arrosée par la mousson. La façon dont le cinéaste, qui a débuté comme documentariste, capte gracieusement le frémissement de cette nature sans apprêt, pousse à se demander s’il a bien fait d’opter pour la fiction.
La Quatrième Voie de Gurvinder Singh (Inde, Fr., 2016, 1 h 55)
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