A bout de souffle, Le Mépris, Alphaville et Détective arrivent le 1er septembre sur la plateforme.
Le géant du streaming ne cesse de diversifier son catalogue et d’opérer des excursions de plus en plus poussées dans le cinéma d’auteur français, dit de patrimoine. Après l’arrivée des films de Jacques Demy ou de François Truffaut en juin dernier, c’est au tour du pionnier de la Nouvelle Vague de faire son entrée dans la galaxie Netflix. Quatre longs-métrages de Jean-Luc Godard seront disponibles le 1er septembre prochain et ce sont, de façon guère étonnante, les moins expérimentaux de son auteur.
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A bout de souffle (1960)
Au programme donc : son premier long-métrage A bout de souffle avec le couple inoubliable que forment Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg. Pastiche du film de gangster, le long-métrage de 1960 marque l’entrée dans une nouvelle décennie qui va sceller le pari fou de la Nouvelle Vague : filmer dans la rue de manière libre, quitte à trafiquer le tout au montage, mais surtout se défaire des conventions du cinéma classique – à l’instar de son personnage, le célèbre Michel Poiccard, qui n’hésite pas à tirer sur les policiers.
Le Mépris (1963)
Adapté du Mépris de Moravia, le film montre un couple en crise au bord de la Méditerranée : Paul (Michel Piccoli) et Camille (Brigitte Bardot). Alors qu’ils séjournent dans l’extraordinaire villa Malaparte qui surplombe Capri, les vacances de rêve tournent mal. Paul doit retoucher un scénario du grand Fritz Lang – esclave de son producteur américain – et les amoureux font naufrage. Le couple en crise pour Godard, c’est aussi celui de l’ancien cinéma face aux idéaux du nouveau mais ces deux-là ne se méprisent pas, bien au contraire.
Alphaville (1965)
Sous-titré “une étrange aventure de Lemmy Caution”, Alphaville réunit Eddie Constantine, acteur américain de série B, et la grande actrice godardienne Anna Karina. Influencé par Cocteau, Godard dépeint Paris comme une cité déshumanisée à des années-lumière de la Terre, où tout sentiment humain est interdit. L’agent secret et détective Lemmy Caution ne résiste pas à vouloir sauver la situation, lorsqu’Anna Karina pleure la disparition de ses mots préférés. Cette chute de la dictature du langage, filmée en noir et blanc, reçoit l’Ours d’or à la Berlinale en 1965.
Détective (1985)
Commande de son producteur, Détective est un des rares films que Godard n’a pas écrit lui-même. Le casting est impressionnant : Nathalie Baye, Johnny Hallyday, Claude Brasseur, Jean-Pierre Léaud, Laurent Terzieff, Julie Delpy ou encore Emmanuelle Seigner. Au cours d’un match de boxe, un Prince est tué et deux enquêteurs pénètrent dans le monde de la mafia pour résoudre l’affaire. Godard détourne encore une fois les genres du polar pour offrir un film qui mêle réflexions philosophiques et éclats de surréalisme.
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