Du cul au pied de la lettre gâché par une certaine prétention.
Au départ, le projet de Laurent Bouhnik était intéressant : faire un film d’auteur avec de vrais morceaux de sexe non simulé dedans, dans la lignée de L’Empire des sens, Romance ou Ken Park.
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Hélas, à l’arrivée, ça ne fonctionne pas, faute d’un scénario à la fois tarabiscoté et schématique, de dialogues clichés et de comédiens à la limite de la parodie : par exemple, la très sexy Hélène Zimmer en pucelle amoureuse et pure, c’est une convention pas plus crédible que dans un Dorcel habituel.
Pourtant, certaines scènes de sexe sont assez réussies, élégantes, bandantes, soignées dans leur éclairage, leur découpage et leur son, évoquant plutôt Brisseau que l’ordinaire performatif et les atroces lumières médicales du porno.
Bouhnik aurait sans doute dû faire entièrement confiance à son désir de faire faire de jolies choses à de jolis jeunes gens en les filmant joliment sans s’appuyer sur des béquilles scénaristiques, sociologiques ou métaphysiques qui sonnent ici très toc.
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