Le groupe Pulp confronté à son environnement originel, la ville de Sheffield, à l’occasion de son ultime concert, en 2012.
En général, les documentaires consacrés aux pop et rock-stars arrivent après la bagarre, comme pour entériner le concept connu
sur les étoiles mortes visibles des siècles après leur disparition. Dans le cas de Pulp ce n’est pas entièrement vrai, mais on n’est pas loin de la célébration posthume.
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Ce n’est qu’après avoir splitté en 2003 et s’être reformé brièvement en 2011-2012 que ce groupe phare de la britpop, sous l’impulsion de son leader, Jarvis Cocker, s’est lancé dans le tournage du film. Le prétexte étant le concert d’adieu du 8 décembre 2012 dans leur ville natale de Sheffield. Mais quoique le film soit émaillé de nombreux extraitsde ce concert et d’anciens clips, et quoique Jarvis Cocker y figure en bonne part,avec son nouveau look “lunettu et barbu”, style prof de philo seventies, le film rend essentiellement hommage aux fans du groupe. Ceci étant au diapason du tube de Pulp, Common People, fil rouge du film, tant par son sujet que par ses paroles, formidable chronique du quotidien(et satire de la bourgeoisie) britannique.
Démonstration éclatante que Pulp est issu du peuple et en est le porte-parole et le chroniqueur. Après, on peut considérer que c’est également un film pour les fans, ou du moins pour les connaisseurs, car si de nombreux éléments du passé de Pulp affleurent ça et là, ce n’est pas une réelle biographie. Mais est-ce si important ?
L’essentiel étant cette belle obstinationà nous plonger dans la vie de cette ville moyenne, naguère grand pôle sidérurgique, et bien sûr important creuset musical. Un rare exemple de documentaire consacré à une pop-star (Cocker) qui n’est pasrivé sur le nombril de cette star (infiniment modeste), ni même sur sa musique, mais tente de les replacer dans leur contexte originel, humain avant toute chose. Empathique et enchanté…
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