Mal foutu, mal filmé, drôle en passant, surtout grâce à François Damiens.
On aurait tort de penser que Protéger et servir (dont le titre est tiré d’une devise de flics américains) n’est qu’un pastiche potache de L’Arme fatale ou de Starsky et Hutch. Car derrière le dispositif gadgétisé de buddy-movie parodique se tient quelque chose de plus obsolète encore. Protéger et servir est en fait une compile (visiblement inconsciente) des premiers temps de la comédie burlesque et des cartoons (le pull qui s’effiloche, le minuscule qui dégomme le grand baraqué par la ruse, le gag du pétard, le verre rempli à l’entonnoir, etc.). Primitif, primaire, Protéger et servir l’est aussi par son absence de mise en scène, sorte de boîte à répliques Canal+ plus ou moins drôles, où l’on ne distingue ni intrigue, ni arrière-plan, ni même un semblant d’incarnation. Entre Merad dans un numéro solo de Kad & O et Clovis Cornillac (le Jack Black français), il y a bien François Damiens qui excelle dans un nouvel épisode de François l’Embrouille, nous laissant l’espoir que les caméras étaient tout simplement cachées.
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