Parmi les signataires du texte, les réalisatrices Emmanuelle Bercot et Catherine Breillat, le poète Jean-Pierre Siméon, le chorégraphe Daniel Larrieu ou encore la scénariste Anne Landois.
C’est par une tribune publiée aujourd’hui sur le Huffington Post que se sont incarnés les doutes du milieu artistique français. Les signataires, plus de 180, s’inquiètent de ne pas voir se dessiner des ambitions claires liées à la politique culturelle dans le programme des différent(e)s candidat(e)s à l’élection présidentielle, qui se jouera en Avril et Mai prochains.
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“Nous entrons en campagne aujourd’hui. Non pas pour prendre position pour l’un-e ou l’autre des candidat-e-s ni pour dresser un catalogue précis de mesures catégorielles mais pour lancer un appel à celles et ceux qui prétendent aux plus hautes fonctions de la République.”
Cet « appel à celles et ceux qui prétendent aux plus hautes fonctions de la République » revient sur l’engagement historique de la France pour une valorisation culturelle mais se concentre sur l’avenir et les problématiques que rencontre déjà le milieu.
Les défis à relever en France et au niveau européen
Ainsi des « inégalités criantes envers les femmes et les minorités » ou de la « démocratisation culturelle largement inachevée » que devrait travailler activement à résoudre les engagements politiques sur les cinq prochaines années. La diversité culturelle est également un fer de lance de cette interpellation, et de la nécessité à la défendre par une reconsidération, une redéfinition de la place de l’art.
“Depuis une quinzaine d’années, s’est développée une forme de dérive, insidieuse mais réelle, qui a eu tendance à faire de la politique culturelle une politique des industries culturelles, niant dans le même temps qu’elle devrait d’abord servir la création, dans sa diversité, son originalité, sa richesse et dans sa capacité à créer un lien social et culturel.”
Cet engagement devrait également se faire à l’échelle européenne, où les défis liés aux droits d’auteur face au numérique tardent à trouver une issue convenable, même si, d’après le texte, « il n’y a pourtant aucune fatalité à ce que le droit d’auteur et le numérique ne puissent se concilier”. Associé à cette perspective, le rôle bénéfique de la culture face au populisme et l’obscurantisme courant est affirmé.La conclusion sonne comme un appel à la prise de conscience des enjeux qui accompagnent la question de la culture:
“Pour mettre un terme au silence qui entoure désormais les enjeux pour la création dans les campagnes électorales. Pour répondre aussi à la question la plus essentielle: une politique culturelle, à quoi ça sert ?”
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