Un drame fantastique sans saveur.
Linda apprend la mort de son mari dans un accident. Le lendemain à son réveil, elle le découvre toujours en vie. Le jour d’après, elle est encore veuve, etc. Prémonitions délaisse vite toute velléité d’égarer le spectateur dans un trip à la Philip K. Dick (est-ce réel ?) : on est plutôt dans une version intimiste de Destination finale (empêcher l’inéluctable) traversée par la crise de la quarantaine. L’intérêt du film épouse parfaitement sa construction en boucle, thèse-antithèse-re-thèse : on s’ennuie, on est intrigué, puis on s’ennuie encore. La meilleure partie, la plus sombre, n’est pas – curieusement – celle où l’héroïne croit devenir folle ; c’est plutôt le moment où Linda envisage de s’en prendre à une personne qui aurait pu la faire souffrir. Une certaine idée (américaine) de la frappe préventive, malheureusement noyée dans une synthèse finale sans saveur sur le temps d’aimer et de mourir, ni trop dark, ni trop mièvre.
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