La plateforme cinéphile nous invite à se (re)plonger dans les premiers films, souvent méconnus, de cinéastes aujourd’hui très reconnus.
La découverte du premier film d’un·e cinéaste reconnu·e, au style à présent bien identifié, relève souvent d’une expérience cinéphile tout particulière, où nous ne pouvons nous empêcher de déceler les germes de l’œuvre à venir. En ce début d’année, Mubi nous invite à parfaire notre connaissance des auteur·rices avec un cycle dédié aux premiers films de grands cinéastes.
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Parmi la sélection, il y a d’abord les films qui proposent une ébauche déjà très accomplie de ce qui fera la marque de fabrique des cinéastes à venir. Ainsi de Following, ce néo-film noir britannique à très petit budget, réalisé en 1998 par un certain Christopher Nolan. À mille lieux des conditions de production de blockbusters comme Inception ou Tenet et leurs impressionnants effets spéciaux, on retrouve déjà un goût pour une construction scénaristique particulièrement tortueuse, où la temporalité éclatée nous invite à appréhender le film comme un puzzle à reconstituer. Dans la même veine, Reservoir Dogs, le premier film remarqué de Tarantino, propose déjà une narration fragmentée qu’il développera davantage dans Pulp Fiction ou Les huit salopards, sans parler d’un goût certain pour les explosions de violence accompagnées de citations musicales bien senties.
Bellochio, Zlotwoski, Suleiman…
Il y a ensuite ces films qui annoncent de manière plus retorse les chefs-d’œuvres à venir. C’est le cas des Poings dans les poches, où le jeune Marco Bellochio aborde son époque avec une violence critique frontale, qui tranche avec ses grandes fresques historiques comme Vincere, Le Traître ou même L’Enlèvement. Enfin, il y a ces films, comme Chronique d’une disparition d’Elia Suleiman, qui affirment déjà la singularité d’un regard de manière resplendissante. Dans ce magnifique premier film, le cinéaste palestinien se met déjà en scène à la manière d’un Tati ou d’un Keaton et fait de l’ironie la meilleure arme critique pour appréhender la situation politique de son pays.
Aux côtés de ces cinéastes, nous retrouverons également les premiers films de Rebecca Zlotowski (Belle Épine), Noah Baumbach (Kicking and Screaming), Roy Andersson (A Swedish Love Story), Alejandro González Iñárritu (Amours Chiennes), Jessica Hausner (Lovely Rita), Barry Jenkins (Medicine for Melancholy) et Ruben Östlund (The Guitar Mongoloid).
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