Cette semaine, 1er novembre férié oblige, les sorties cinéma se sont réparties sur deux jours : le mardi pour les film à gros potentiel public,, et le mercredi pour les autres. Et c’est « La Folle Histoire de Max et Léon », pochade historique emmenée par les trublions du Palmashow, qui tire son épingle du jeu.
Le mardi, on rit
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Bénéficiant d’une fenêtre de sortie anticipée, et donc d’une concurrence réduite, La Folle Histoire de Max et Léon, comédie franco-belge réalisée par Jonathan Barré et portée par Grégoire Ludig et David Marsais, prend la tête du box-office des sorties France du mardi 1er novembre. En attirant 124 534 curieux le mardi et 55 312 le mercredi, l’humour du Palmashow passe le cap du grand écran avec flamboyance (les deux acteurs s’étaient jusqu’alors limités à des incursions dans d’autres films, comme Les Gazelles ou Babysitting), et devrait sans problème aller chatouiller le million d’entrées en fin de carrière. La preuve que le comique troupier, genre éculé et souvent poussif qui a fait les belles heures de Fernandel, des Gendarmes ou de La Septième compagnie, a encore de beaux jours devant lui.
Snowden, biopic documenté mais scolaire d’Oliver Stone sur le célèbre lanceur d’alerte 2.0 (incarné par Joseph Gordon-Levitt), et Réparer les vivants, mélodrame de Katell Quillévéré sur fond de transplantation cardiaque adapté d’un roman de Maylis de Kerangal, effectuent quant à eux des débuts corrects, en attirant respectivement 48 634 et 25 082 spectateurs pour leur premier jour. Enfin, Mademoiselle, le thriller érotique et sophistiqué de Park Chan-wook, fait une entrée timide, et peinera probablement à atteindre les 140 000 entrées d’Old boy en 2003.
Le mercredi, on crie
Ouija : les origines, préquel estampillé Jason Blum du succès horrifique de 2015, prend sans surprise la tête du box-office des sorties du mercredi, avec 43 777 spectateurs pour 171 copies, malgré son scénario poussif à la limite de l’indigence. Si la formule magique du film d’horreur à petit budget dopé par une impressionnante campagne de com n’a rien perdu de sa saveur marketing, ces débuts ne sont pas non plus mirobolants comme ceux de Dans le noir ou de Conjuring : le cas Enfield cet été.
Les esprits frappeurs font en tout cas mordre la poussière à Mr Wolff, thriller Warner starring Ben Affleck, dans lequel l’acteur incarne un expert comptable inadapté socialement et gangster à ses heures perdues. En attirant 36 753 amateurs du genre sur 311 écrans (deux fois plus que Ouija), il finira probablement son exploitation aux alentours des 500 000 entrées, bien loin des 2 million de Gone Girl, thriller de David fincher dont il tenait en vedette en 2014.
Et Jean-Pierre Léaud dans tout ça ?
La Mort de Louis XIV, drame en costume d’Albert Serra dans lequel l’acteur fétiche de la Nouvelle Vague prête son corps et son aura à un Roi Soleil agonisant, s’installe en quatrième place du box-office du mercredi, attirant dans les salles obscures 3041 curieux sur 51 écrans, soit une moyenne de 60 spectateurs par copies. Ce score, peu impressionnant dans l’absolu (le film devrait finir son exploitation autour des 40 000 entrées), l’est en revanche plus pour le cinéaste, dont les précédents opus étaient resté très confidentiels. Doit-il cette envolée au grand Jean-Pierre Léaud, ou à la portée populaire de son sujet ?
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