Présenté en compétition au Festival de Cannes, “The Apprentice“ retrace l’ascension immobilière de Donald Trump. L’ancien président semble prêt à tout pour empêcher la sortie du film aux États-Unis.
En pleine campagne présidentielle, l’ex-président des États Unis a décidé d’exercer sa tyrannie sur la sortie du film The Apprentice, présenté en compétition au Festival de Cannes. S’appuyant sur plusieurs sources, dont la sulfureuse biographie non autorisée Lost Tycoon: The Many Lives of Donald J. Trump, le film d’ Ali Abbasi retrace l’ascension de Donald Trump dans le monde immobilier.
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Le portrait qu’en tire le cinéaste danois d’origine iranienne se compose d’une juxtaposition de détails peu laudatifs Il est notamment question de sa consommation d’amphétamines, de son complexe lié à sa calvitie, de sa ceinture abdominale et de ses troubles de l’érection. Une scène de viol conjugal achève de ternir ce tableau déjà sombre.
Une liberté d’expression mise à mal
Le film n’a pas manqué de provoquer l’ire du camp trumpiste. Jugeant le film diffamatoire et malveillant, l’équipe de campagne de Trump a envoyé une lettre de mise en demeure à la production afin de bloquer la sortie du film en salles très probablement prévue aux États-Unis le 15 septembre prochain, soit moins de deux mois avant l’élection de novembre. “Nous intenterons une action en justice pour répondre aux affirmations manifestement fausses de ces prétendus cinéastes“, a déclaré dans un communiqué Steven Cheung, porte-parole de Donal Trump pendant la campagne électorale. “Ces saloperies sont de la pure fiction qui sensationnalise des mensonges qui ont été démentis depuis longtemps. Comme pour les procès illégaux de Biden, il s’agit d’ingérence électorale de la part des élites hollywoodiennes qui savent que le président Trump reprendra la Maison-Blanche et battra leur candidat.“
Ali Abbasi réplique
Lors de la conférence de presse à Cannes, le réalisateur Ali Abbasi a réagi aux attaques de l’équipe de campagne de Trump contre son long métrage, en se défendant de n’avoir pas brossé un portrait uniquement à charge : “Je ne crois pas que ce film est un film que Donald Trump n’apprécierait pas, il serait surpris s’il le voyait. La Trump Organization devrait attendre avant d’intenter un procès contre nous, attendre de voir comment on le montre vraiment“.
Le réalisateur danois précise que son but était avant tout de dépeindre un système de pouvoir et que le film s’arrête avant sa carrière politique. “C’est presque une personne différente que celle qu’on connaît aujourd’hui », assure-t-il.
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