Avec une sortie en France prévue le 11 novembre, le film Spectre 007 fait déjà un carton dans certains box offices. L’espion anglais, incarné pour la quatrième fois par Daniel Craig, est toujours aussi bien entouré: cette fois ci, ce sont Léa Seydoux et Monica Belluci qui incarnent les James Bond women. En 2015, les James Bond sont-ils toujours sexistes?
Alors que le film Spectre 007 sort prochainement en France, la question du sexisme de la licence James Bond a été posée dans un récent article de la BBC. « Le personnage de la James Bond girl est-elle sexy ou juste sexiste », s’interroge ainsi la journaliste Clementine Ford.
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Lorsque la mythique Ursula Andress sort de l’eau vêtue d’un simple bikini blanc et armée d’un couteau, elle annonce la couleur pour les prochains James Bond girls. Seulement âgée de 20 ans, Ursula Andress doit se débrouiller seule sur une île après la mort de son père. Une James Bond girl doit forcement être sexy.
James Bond 007 contre Dr No était le premier des livres de Ian Fleming à être adapté à l’écran par Terence Young en 1962, bien qu’il était le sixième de la série. Le succès est clairement au rendez vous.Tandis que la popularité des films James Bond est notamment due à la multiplicité des intrigues et au charisme universellement reconnu de l’espion anglais, les 77 femmes qui constituent l’armée de « Bond girl » occupent une place centrale dans la saga.
James Bond n’a aucun mal à les mettre dans son lit
Comme le rappelait Slate, les accusations de misogynie contre James Bond ne datent pas d’hier même si le personnage de Moneypenny échappe aux clichés :
« Belles, un peu dénudées et filles faciles (James n’a en général pas de mal à les mettre dans son lit), les James Bond Girls ne représentent le plupart du temps qu’un faire-valoir sexy, sorte de colifichet soulignant la suprématie masculine. Seule la secrétaire Moneypenny échappe à cette caricature sexuée, tenant tête à Bond et demeurant une figure récurrente de la série, malgré l’abstinence qui la caractérise »
« Je pense qu’il n’y a rien de particulièrement mal à frapper une femme »
Si la majeure partie des femmes qui ont incarné un personnage dans James Bond ont insufflé de leur propre personnalité -souvent forte- au sein de la saga. Il remonte à loin, le temps où le premier James Bond, Sean Connery, déclarait à Playboy : « Je pense qu’il n’y a rien de particulièrement mal à frapper une femme ».
Cette fois ci, pour son film Spectre, Sam Mendes a décidé d’utiliser une appellation plus chic, mais surtout plus appropriée: les personnages féminins passent du statut de « James Bond Girl » à celui de « James Bond women ». Et pour cause: à 51 ans, la toujours aussi sublime Monica Belluci est la James Bond woman la plus âgée jamais vue à l’écran. En règle générale, les James Bond Girls dépassant rarement les 35 ans.
« Quel gâchis »
Mordantes et culottées depuis les premiers films Bond, les femmes restent les premières victimes collatérales des aventures de l’agent secret. Combien de fois ont-elles été jetées ou tuées sans aucun scrupule? Cela reste vrai aujourd’hui. Les personnages féminins de Skyfall, sorti en 2012, étaient tout bonnement insignifiants. C’était le cas de Séverine, tuée d’une balle dans la tête, laissant Bond commenter « Quel gâchis », mais aussi de Tania Sotiropoulou, simple faire-valoir de James Bond.
Dans Quantum of Solace, Strawberry Fields est assassinée et laissée sur le lit de Bond, couverture d’huile de la tête aux pieds. Dans Casino Royale, la vie de Vesper Lynd ne vaut pas non plus grand chose: elle est tuée dans l’unique but de sauver la précieuse vie de James.
Avec le dernier opus de la saga, on peut espérer que les personnages incarnés par Léa Seydoux et Monica Belluci s’en sortent mieux. Mais quoiqu’il en soit même si les femmes vieillissent, l’agent 007, lui, ne prend aucune ride.
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