En tentant de concurrencer Marvel et DC Comics, le studio hollywoodien livre un blockbuster qui manque de soufffle et de second degré.
Premier blockbuster à connaître une sortie directement en VOD en France à cause du Covid-19, Bloodshot est la première pièce avancée par Sony dans une stratégie visant à concurrencer Marvel et DC Comics. La firme a en effet acquis le catalogue Valiant Comics pour en extraire plusieurs films de super-héros, dont Bloodshot.
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A mi-chemin entre le film de super-héros, le Diesel’s movie bourrin et la science-fiction transhumaniste (on y trouve des références à Avatar ou Matrix), le film ne convainc dans aucun registre, si ce n’est quelques séquences d’action pure, comme cet interminable massacre sous un manteau de farine ou ce duel dans la cage d’ascenseur d’un gratte-ciel.
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Sa beaufitude n’est pas assez outrancière pour devenir parodique et donc jouissive, son scénario s’égare en complications alambiquées et son personnage mû par une unique émotion vengeresse n’a pas l’étoffe d’un super-héros. Reste Vin Diesel et son corps-fonction d’éternel mercenaire sans attache. Ici, il incarne un soldat d’élite dont la dépouille a été ramenée à la vie et augmentée d’une armée de micro-organismes robotiques capables de guérir son corps en temps réel pendant le combat.
Plus que jamais, il est ce « surmâle » dont parlait Alfred Jarry, homme tout-puissant capable de régénérer ses muscles pendant l’effort, pouvant combattre et faire l’amour indéfiniment. Si le concept est excitant, sa réalisation est apathique.
Bruno Deruisseau
Bloodshot de Dave Wilson, avec Vin Diesel, Eiza González, Sam Heughan (Chi., E.-U., 2020, 1 h 50)
En VOD
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