Un réalisateur de pub a une aventure extraconjugale lors d’un déplacement à New York. Il retrouve un an plus tard sa maîtresse d’un soir au chevet de son meilleur ami par la plus grande des coïncidences, elle est la belle-soeur de celui-ci , un chorégraphe malade du sida. Si c’était du théâtre, ce serait […]
Un réalisateur de pub a une aventure extraconjugale lors d’un déplacement à New York. Il retrouve un an plus tard sa maîtresse d’un soir au chevet de son meilleur ami par la plus grande des coïncidences, elle est la belle-soeur de celui-ci , un chorégraphe malade du sida. Si c’était du théâtre, ce serait du vaudeville, avec des quiproquos et des situations caricaturales. Si c’était de la télévision, ce serait un sitcom branché. Si c’était du cinéma, ce serait une comédie de moeurs assez niaise qui prêche l’authenticité new-yorkaise contre le clinquant californien, l’art contre la publicité, l’intégrité contre le fric. Mais Pour une nuit n’est qu’une bouillie qui confond sophistication et effets visuels. Le cinéma de Figgis épouse les travers du milieu qu’il est censé critiquer, sans que l’on puisse déceler la moindre ironie distanciatrice. Si Figgis condamne dans son film la superficialité et l’hypocrisie bourgeoises, pourquoi présente-t-il l’étreinte, sincère et clandestine, entre Wesley Snipes et Nastassja Kinski comme un clip érotique, avec ralentis, éclairages bleutés et musak d’ambiance ? Plutôt que de se poser en moraliste de son temps, Figgis devrait se soucier de morale de mise en scène, si jamais les deux pouvaient se dissocier.
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