Un film alimentaire, renié par Jean Grémillon à juste raison. Le catalogue des Documents cinématographiques est presque exclusivement consacré à la découverte de notre patrimoine filmique. Très peu de classiques, mais de nombreux titres oubliés, nanars ou perles rares, qui témoignent de la variété de la production française des années 30, 40 et 50. Pour […]
Un film alimentaire, renié par Jean Grémillon à juste raison.
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Le catalogue des Documents cinématographiques est presque exclusivement consacré à la découverte de notre patrimoine filmique. Très peu de classiques, mais de nombreux titres oubliés, nanars ou perles rares, qui témoignent de la variété de la production française des années 30, 40 et 50.
Pour un sou d’amour appartient à la catégorie des films alimentaires dans la trop courte carrière de Jean Grémillon. Après ses courts métrages documentaires et ses premiers chefs-d’œuvre (Maldonne, Gardiens de phare, La Petite Lise), Grémillon dut, à la suite de revers commerciaux, réaliser deux films de commande, Dainah la métisse et celui-ci. Mécontent de son producteur Jacques Haïk, Grémillon refusa de signer Pour un sou d’amour, attribué au générique à un certain Jacques Brillouin. On comprend aisément un tel reniement devant le résultat.
Le film met en valeur la voix de l’acteur principal, André Baugé, qui pousse la chansonnette à la moindre occasion. Grémillon compense sa frustration par de nombreuses prouesses techniques, longs travellings et mouvements de caméra acrobatiques. Si le scénario se révèle médiocre et l’interprétation inégale, l’argument mélodramatique demeure charmant, à défaut d’être original : un milliardaire et son partenaire partent à la recherche d’une jeune femme romantique. Afin que cette dernière aime le riche séducteur pour ce qu’il est et non pour sa fortune, les deux amis échangent leur identité. Un incunable à réserver aux amateurs de curiosités et aux admirateurs de Jean Grémillon, l’artiste maudit du cinéma français.
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