L’ex-stakhanoviste du porno embarque Eric Cantona et Rachida Brakni dans son deuxième long-métrage « traditionnel », « Les Mouvements du bassin » qui, il l’assure, marque la fin de son « égocentrisme ».
HPG : trois lettres synonymes de porno gonzo aux titres fleuris (Sodoman ou Les mamies perverses…). Mais aussi un auteur reconverti avec fracas dans le cinéma presque traditionnel. Parmi ses méfaits les plus notables : une série de courts métrages (dont Acteur X pour vous servir qui, selon la légende inventée par le réalisateur, aurait « consterné » Claude Lelouch) réunis dans une récente édition DVD ; et un long métrage, On ne devrait pas exister, autofiction foutraque et arty responsable d’un petit hold-up au festival de Cannes en 2006.
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Il revient aujourd’hui avec un deuxième long-métrage au titre quasi programmatique, Les Mouvements du bassin, dont le tournage débutera le 4 octobre dans la région nantaise.
Mais un HPG peut en cacher un autre, et ce nouveau film au casting détonnant (le couple Eric Cantona-Rachida Brakni) s’annonce en totale rupture avec ses œuvres passées. Dans une note d’intention publiée par la société de production Capprici, le réalisateur décrit une « tragi-comédie » sur le destin de deux personnages que tout oppose : un célibataire « borderline » adepte des sports de combat (Thierry) et une jeune femme qui souhaite à tout prix avoir un enfant (Marion).
Fin de l’introspection
Après avoir décliné son autobiographie sous la forme d’un journal intime filmé (HPG, son vit, son œuvre) ou de mémoires d’une porn-star (Autobiographie d’un hardeur, Hachette Littératures), le réalisateur (qui ne devrait pas jouer dans son film) semble donc s’échapper un peu de son égo-trip.
« En créant des personnages éloignés de ce que je suis, j’ai rompu avec l’égocentrisme assumé de mon premier film, On ne devrait pas exister », reconnaît-il. « J’ai voulu confronter deux personnages radicalement différents à une expérience commune imprévisible, qui les conduit à mettre leur humanité à l’épreuve. Ce qui les sauve, c’est l’extraordinaire concentration physique et mentale dont ils font preuve pour parvenir à leurs fins, en dépit de tous les coups du sort », ajoute HPG.
Le récit des origines
Depuis qu’il avait annoncé son nouveau projet, le réalisateur d’Hypergolique répétait partout qu’il voulait réaliser l’histoire d’une naissance. « Le symbole des mouvements du bassin imprime doublement le film. L’évocation de la vie naissante pour Marion et l’amplification de la violence des coups pour Thierry », précise-t-il.
Une nouvelle orientation (plus tradi ?) pour HPG, qui devrait tourner Les Mouvements du bassin en HD sur une durée de moins d’un mois. Il réunira pour l’occasion le couple Eric Cantona-Rachida Brakni (qui se partageait déjà l’affiche de L’Outremangeur), mais aussi l’ex-bastonneur Jérôme Le Banner et la belle Joana Preiss (Dans Paris).
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