C’est chaque année la même rengaine : vers la mi-avril, tout le milieu du cinéma s’arrête de respirer au moment de la conférence de presse annonçant la Sélection officielle. Décryptage d’une obsession française pendant les quelques semaines qui ont précédé l’édition 2015.
Une drôle d’agitation règne dans les locaux du groupe Mikros Image, un laboratoire de postproduction situé à Paris. Depuis quelques semaines, l’endroit est pris d’assaut par des réalisateurs qui ont tous le même objectif : finir leur film à temps pour le soumettre au Festival de Cannes. “Ça a commencé en février-mars, observe le directeur général adjoint de la société, Julien Meesters. Il y a eu d’abord une première vague de commandes, avec tous ceux qui prétendent être au Festival et veulent présenter leur film au comité. Puis il y a eu l’annonce de la Sélection officielle, et là de nouvelles urgences.”
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Résultat : le laboratoire a dû bouleverser son agenda et mobiliser toute son équipe pour finir l’étalonnage, le mixage ou les effets visuels de certains films cannois, parmi lesquels Dheepan – L’homme qui n’aimait plus la guerre de Jacques Audiard, présenté en compétition officielle, ou Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin, qui ira à la Quinzaine des réalisateurs. “Nos vies sont rythmées par le Festival, raconte Julien Meesters. C’est un crescendo permanent et très compliqué à respecter : on peut tripler notre activité en à peine trois semaines.” Et il en va ainsi pour toutes les industries techniques françaises, victimes collatérales de cette mystérieuse fièvre qui s’empare du petit milieu du cinéma au moment de Cannes.
Chaque année, toute la profession rejoue en effet le même cirque dramatique à l’approche de la mi-avril, date traditionnelle de la conférence de presse annonçant les films sélectionnés. Dans un grand mouvement de panique, mêlé à une certaine excitation, les distributeurs parlementent, les producteurs tremblent, les réalisateurs angoissent et beaucoup de candidats finissent sur le carreau, déprimés, abattus. “Cannes est en train de devenir une maladie française, remarque Georges Bermann, le producteur malheureux du dernier film de Michel Gondry, Microbe et Gasoil, rejeté cette année par l’ensemble des sections du Festival. Pendant toute la période qui précède l’annonce de la compétition, les gens ne parlent que de ça. Ils s’affolent, ils veulent à tout prix en être, ils en font un enjeu capital pour leur année, comme si rien d’autre ne comptait. On se croirait dans un psychodrame.”
Des films tournés en fonction de l’agenda de Cannes
Aux premières loges, le délégué général du Festival depuis 2007, Thierry Frémaux, observe lui aussi cette étrange fébrilité passagère du milieu du cinéma : “C’est assez juste de parler de maladie, même au sens propre du terme, note-t-il. Les professionnels, surtout français, tombent littéralement malades quand je les appelle, je sens que certains ont la voix blanche. Ils se mettent dans des états inhabituels.”
L’hystérie liée à Cannes en viendrait même à contaminer toute l’année du cinéma français, selon le réalisateur Benoît Jacquot, pas vraiment fan de la Croisette. “A partir de janvier jusqu’à la rentrée de septembre, où la plupart des films primés sortent en salle, tout est conditionné par cet événement, dit-il. Le Festival détermine la distribution d’un film, son exposition et même sa fabrication, sa pensée. Je connais peu de décisionnaires qui ne se posent pas la question de Cannes au moment de débuter un tournage.” Longtemps passée sous silence, cette idée selon laquelle les films se produiraient dans une optique cannoise est aujourd’hui parfaitement assumée par les principaux intéressés.
A la société de production et de distribution Wild Bunch, fidèle abonnée du Festival, on reconnaît volontiers que beaucoup d’auteurs se posent “la question cannoise” dès le plan de financement de leur film, “histoire de viser la date”. “Mais c’est pareil pour les auteurs étrangers, précise Brahim Chioua, le directeur général de la société. Regardez les Italiens en compétition cette année (Matteo Garrone, Nanni Moretti, Paolo Sorrentino – ndlr), ce sont des habitués qui tournent leurs films en fonction de l’agenda de Cannes.”
Une garantie de visibilité unique pour les films
Reste une question centrale : pourquoi le cinéma français se met-il dans un état pareil ? La réponse tient en une série de chiffres, implacables : Cannes, c’est en moyenne 20 millions d’euros de budget, 12 000 professionnels participant au marché du film et plus de 4 500 journalistes accrédités. “Ce qui explique la folie entourant le Festival, c’est son hégémonie, pense Christophe Rossignon, le producteur du film La Loi du marché de Stéphane Brizé, en compétition cette année. Berlin et Venise sont des lieux de prestige, mais ils n’ont pas le même poids ni le même impact commercial que Cannes, tandis que Toronto est avant tout un marché. On préférerait que les autres festivals soient dynamiques, ça nous éviterait cette concurrence délirante. Mais ce n’est pas le cas.”
Dans un contexte économique fragilisé pour le cinéma d’auteur, le Festival de Cannes est devenu un passage quasi obligé pour être vu et faire du commerce. Tous les distributeurs et producteurs viennent y chercher le fameux “effet cannois”, cette forte exposition médiatique qui sert de rampe de lancement à la carrière d’un film, comme l’ont confirmé en 2014 les succès de la Palme d’or Winter Sleep du Turc Nuri Bilge Ceylan (360 000 entrées) ou de Timbuktu d’Abderrahmane Sissako (un million d’entrées). “Avoir son film sélectionné à Cannes, c’est l’assurance de créer une rumeur mondiale en une seule projection, explique le cinéaste Robert Guédiguian, dont le dernier film, Une histoire de fou, sera présenté cette année en Séances spéciales. C’est un label, une forme de validation du film, qui attire l’attention des spectateurs, des acheteurs du monde entier et des groupes d’exploitants. Il n’y a pas aujourd’hui de meilleures conditions pour lancer un film.”
Même si elle ne permet pas automatiquement un succès en salle (voir l’exemple de The Search de Michel Hazanavicius, dont le bad buzz cannois enterra définitivement la carrière en 2014), une sélection au Festival offre aux films une garantie de visibilité unique. “Pour exister, le cinéma d’auteur a besoin de faire événement, et ça devient compliqué sans Cannes”, note Philippe Martin, le directeur général de la société de production Les Films Pelléas, qui a essuyé ces dernières années quelques refus du Festival. “L’une de nos vraies déceptions, c’était pour Métamorphoses de Christophe Honoré, en 2014. Si nous avions pu montrer le film à Un certain regard par exemple, je suis sûr qu’il aurait provoqué un débat, qu’il aurait mobilisé l’attention. Au lieu de quoi, nous sommes allés à Venise, en sélection parallèle – un non-événement –, et le film n’a pas eu l’écho mérité à sa sortie.”
La productrice Catherine Jacques n’a pas eu plus de chance cette année : son dernier film, Fièvre de Philippe Grandrieux, a été recalé de toutes les sections du Festival, remettant en cause son plan de sortie. “On comptait sur une présence à Cannes pour permettre à Philippe d’accéder enfin à un plus large public et pour trouver des acheteurs internationaux, s’agace-t-elle. Maintenant, il va falloir repenser la stratégie de sortie. Mais c’est dur à avaler, parce qu’un film de ce genre qui ne va pas à Cannes fait rarement un bon démarrage en salle…”
Tensions autour du film d’Arnaud Desplechin
Chaque année, toute la planète cinéma met donc son sort entre les mains des sélectionneurs cannois, partagés en deux comités, l’un pour les films français, l’autre pour les films étrangers(1). Pour l’édition 2015, la première sous la présidence de Pierre Lescure, ils ont vu en tout 1 854 films, dont une centaine de français, avant d’arrêter leur choix sur dix-neuf titres en compétition officielle et autant à Un certain regard. L’annonce de la sélection lors de la conférence de presse du 16 avril, finalisée une semaine plus tard avec l’ajout des derniers films, suscita comme toujours son lot de controverses et de débats, certains trouvant la liste trop classique, d’autres regrettant tel ou tel absent.
Un titre en particulier cristallisa les tensions : Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin. Montré au comité quelques semaines avant la décision finale, le film est resté jusque tard dans la short-list des sélectionneurs, avant de finalement passer à l’as. “Comme tous les candidats, nous l’avons appris la veille au soir de la conférence, raconte Jean Labadie, le distributeur du film. Je crois que le Festival a fait une erreur monstrueuse en le refusant mais c’est son droit. Thierry Frémaux avait l’intention de renouveler les cadres. Il estimait qu’Arnaud était venu depuis des années en compétition, et qu’il était temps de passer son tour.” La liste des sélectionnés français tendrait à valider cette hypothèse : avec les films de Maïwenn (Mon roi), Valérie Donzelli (Marguerite et Julien), Stéphane Brizé (La Loi du marché) ou encore Guillaume Nicloux (Valley of Love), le Festival semble avoir voulu accorder une place prioritaire à une nouvelle génération d’auteurs.
En coulisse, il se dit également que le comité de sélection aurait favorisé un type de cinéma plus social, réaliste. Une idée que dément Thierry Frémaux avec vigueur : “Il n’y a aucun thème, aucun principe, aucun axe, dit-il. Les films sont sélectionnés un par un et sans lien les uns avec les autres. Nous ne fondons aucune sélection sur le moindre principe préalable ou sur d’autres critères que ceux du cinéma. D’une certaine façon, ce sont les films eux-mêmes qui décident et font la ligne éditoriale de l’année.”
Une sélection selon l’impact commercial ?
L’expérience de la productrice Michèle Halberstadt semble pourtant nuancer ce propos. Début mars, elle montrait au comité son nouveau film, Belles familles de Jean-Paul Rappeneau, le premier long du cinéaste depuis douze ans, pronostiqué par certains en potentielle ouverture du Festival. “Tout de suite après avoir vu le film, Thierry Frémaux m’a dit : ‘Non, ce n’est pas ce que je cherche, c’est trop populaire’, raconte-t-elle. Il m’a expliqué qu’il ne voulait pas une comédie mais un film social.” Quelques semaines plus tard, il choisira finalement en ouverture La Tête haute d’Emmanuelle Bercot. Un drame social. “Quand il a choisi le film, Thierry m’a dit : ‘Cette année, on fait dans le réel, dans la profondeur’, et je crois que toute la sélection est fondée sur ce principe, remarque Brahim Chioua, distributeur de La Tête haute. Il a souhaité affirmer que le Festival de Cannes n’est pas hors du monde. On traverse une année violente avec les attentats de Charlie Hebdo, les tensions liées au FN, et Cannes a voulu s’en faire l’écho.”
Certains murmurent aussi que la Sélection officielle 2015 aurait été motivée par un autre facteur, plus prosaïque : l’impact commercial des films cannois. Pour lutter contre l’image d’un Festival déconnecté du public, le comité aurait mis l’accent sur des auteurs plus populaires (Maïwenn, Audiard, Brizé…), aux dépens de cinéastes dits confidentiels. Le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul en aurait peut-être fait les frais. Vainqueur de la Palme d’or en 2010 pour Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures (qui n’a attiré en salle que 127 000 spectateurs, la deuxième plus faible Palme de l’histoire du Festival), il a cette fois-ci été “déclassé” dans la section Un certain regard. Pourquoi ? Comment ? Son distributeur, Eric Lagesse, ne le sait toujours pas : “On a montré le film au comité étranger, qui était enthousiaste, mais moins que pour Oncle Boonmee. Puis Thierry l’a vu et, après des tractations internes, ils ont décidé que le film avait davantage sa place à Un certain regard. J’espérais que l’on fasse l’ouverture mais ça n’a même pas été envisagé.” “Un an après la Palme d’or accordée à Winter Sleep, peut-être ont-ils considéré qu’il valait mieux éviter une nouvelle Palme radicale”, s’interroge Thomas Ordonneau, le producteur du dernier film de Miguel Gomes, Les Mille et Une Nuits, autre absent de la sélection. Longtemps annoncée favorite, cette fresque de l’auteur de Tabou a d’abord été invitée à Un certain regard, au motif qu’elle n’avait pas le “profil de la compétition”. Après d’intenses négociations, ses producteurs ont alors préféré choisir une autre destination, de plus en plus en vogue : la Quinzaine des réalisateurs.
La Quinzaine des réalisateurs de plus en plus concurrentielle
L’édition 2015 acte en effet un rééquilibrage des forces sur la Croisette, qui voit la Quinzaine à nouveau attractive et puissante. Depuis l’arrivée de son nouveau délégué général, Edouard Waintrop, en 2011, la sélection parallèle a multiplié les succès (Camille redouble, Les Garçons et Guillaume, à table !, P’tit Quinquin, Les Combattants), apparaissant comme un contrepoint de plus en plus fort à l’officielle. Cette année, la bataille fut particulièrement rude sur la Croisette : il se dit que la cinéaste Alice Winocour hésita longtemps entre la Quinzaine et Un certain regard pour présenter Maryland (finalement à Un certain regard), que Waintrop avait des vues sur les films d’Emmanuelle Bercot et de Stéphane Brizé…
Mais son plus gros coup reste la sélection surprise de Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin qui, une fois rejeté de la compétition, fit le pari de la Quinzaine “sans même considérer Un certain regard”, selon son distributeur Jean Labadie. “Il y a eu un tel enthousiasme de leur part que l’on n’a pas hésité une seule seconde. La Quinzaine a montré qu’elle pouvait faire des succès, et puis on se dit que la presse va crier à l’injustice en voyant le Desplechin se retrouver en parallèle, donc ça fait encore plus parler.” “La grande différence à Cannes ces dernières années est que la Quinzaine n’a plus le même statut, note le producteur Philippe Martin. Elle est de moins en moins complémentaire de la Sélection officielle et de plus en plus concurrentielle.”
Pour certains professionnels interrogés, la Quinzaine représente aussi une alternative à une Sélection officielle perçue comme une forteresse, un lieu de pouvoir aux mains de quelques abonnés. Chaque année, le Festival est en effet le théâtre d’une polémique sur la représentation majoritaire des mêmes distributeurs et vendeurs en compétition, parmi lesquels Wild Bunch ou Le Pacte, impliqués en 2015 dans neuf des dix-neuf films sélectionnés(2). Agacé par ces soupçons de favoritisme, Frémaux y voit plutôt le résultat de la situation économique du cinéma français : “La distribution est devenue une activité fragile depuis quelques années, dit-il. Les distributeurs ne sont pas si nombreux. Parfois c’est l’année de l’un, parfois l’année de l’autre, mais l’essentiel ce sont les films eux-mêmes, pas les distributeurs, pas les vendeurs, pas les producteurs. Si un distributeur nous envoie cinq grands films venus de pays différents, on les prendra sans problème. Et puis, souvent, j’ignore qui envoie les films.”
Du côté des entreprises dites favorisées, on dément aussi tout traitement particulier : “Nous n’avons aucun levier de négociation avec le Festival. Ça n’est pas du troc : je ne vais pas dire à Frémaux, ‘tiens, prends-moi ces deux films, contre le troisième…’, assure le boss de Wild Bunch, Brahim Chioua, qui reconnaît néanmoins du bout des lèvres une certaine complicité avec Cannes. Il se trouve que l’on a une histoire commune . Chez Wild Bunch on a révélé des grands auteurs, on a été primé. Donc oui, peut-être que le Festival nous prête une attention un peu plus grande qu’à un distributeur inconnu. Mais il n’y a pas de passe-droit.” Sous couvert d’anonymat, un producteur, recalé cette année de la compétition, conteste cette vision du processus cannois : “Aujourd’hui, quand vous êtes un indépendant pas connu, il faut gravir des montagnes pour intéresser le Festival. Tout se joue de manière automatique entre les mêmes grosses sociétés et pour nous, les indépendants, il reste deux ou trois strapontins par an. Une misère.”
Face à la folie cannoise, certains prennent leurs distances
Face à l’extrême importance des enjeux cannois, et à la folle agitation qu’ils provoquent dans le cinéma français, certains artistes, producteurs ou distributeurs ont aujourd’hui choisi de prendre leurs distances. C’est le cas de Xavier Beauvois qui, après avoir obtenu le Grand Prix du jury en 2010 pour Des hommes et des dieux, fut recalé l’année dernière pour son dernier film La Rançon de la gloire. “Je ne me prends plus la tête avec tout ça, dit-il. Quand ils avaient refusé Le Petit Lieutenant, à l’époque j’avais vraiment flippé, j’en avais mal au bide de voir toutes les merdes qu’ils prenaient à côté. Ne pas aller à Cannes, c’était perçu comme une sorte de disqualification au fer rouge. Maintenant, j’ai grandi, je joue le jeu avec recul. Et puis, si c’étaient les meilleurs films qui allaient à Cannes, ça se saurait, non ?”
D’autres cinéastes ont même fait le pari de boycotter le Festival, à l’instar de Benoît Jacquot qui, depuis 2005, n’a plus mis les pieds sur la Croisette. “J’ai beaucoup fréquenté Cannes, mais j’y ai aussi vécu une mauvaise expérience à partir de laquelle j’ai décidé de ne plus y aller, dit-il. Je me suis toujours arrangé pour que mes films ne soient pas prêts dans les temps, comme le dernier (Journal d’une femme de chambre – ndlr), présenté à Berlin. J’observe ça de loin et ça me va. Je ne pourrais pas supporter cette mise en concurrence terrible à laquelle les auteurs sont condamnés, cette course hippique dégradante.”
Le succès du dernier film de Benoît Jacquot (qui devrait atteindre 300 000 entrées) accrédite en tout cas la thèse selon laquelle il existerait bien une vie sans Cannes. Alexandre Mallet-Guy y croit lui aussi. Distributeur de la dernière Palme d’or, Winter Sleep, il a connu à la tête de sa société Memento une série de succès étonnants grâce à des films présentés dans les autres festivals, tels Berlin (Taxi Téhéran, Une séparation) ou Toronto (Ida). Il explique sa stratégie : “Il y a tellement de bons films à Cannes que c’est de plus en plus compliqué de se distinguer. A Berlin, inversement, le festival est moins riche, donc les deux films qui sortent du lot gagnent une visibilité énorme, comme Black Coal (un film chinois de Diao Yi’nan, Ours d’or en 2014 – ndlr), grâce auquel on a fait 200 000 entrées. En fait, il vaut mieux être fort à Berlin que noyé à Cannes.”
Chez les distributeurs et vendeurs, ils sont ainsi de plus en plus nombreux à exprimer leur lassitude vis-à-vis du grand raout cannois et de son influence sur l’économie du cinéma français. En attendant, ils se retrouveront tous cette semaine sur la Croisette.
1. Le Festival dispose de deux comités de sélection. Un comité pour les films français, composé des journalistes Eric Libiot (L’Express), Stéphanie Lamome (Première) et Lucien Logette (Jeune cinéma). Un comité pour les films étrangers, constitué de Laurent Jacob (directeur de la CinéFondation), Paul Grandsard (réalisateur, photographe) et de la journaliste Virginie Apiou.
2. Wild Bunch est distributeur de La Tête haute d’Emmanuelle Bercot, Marguerite et Julien de Valérie Donzelli, Chronic de Michel Franco, puis vendeur à l’étranger des films The Assassin d’Hou Hsiao-hsien et de Notre petite sœur de Kore-eda. Le Pacte est distributeur de quatre films en compétition : Le Conte des contes de Matteo Garrone, Notre petite sœur de Kore-eda, Mia madre de Nanni Moretti et Valley of Love de Guillaume Nicloux. Ils sont aussi très présents hors compétition.
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