Le service de streaming de Mediawan, dédié à l’horreur et accessible via Prime Video, propose dans son catalogue des classiques de l’épouvante, parfaits pour accompagner votre nuit d’Halloween. Notre sélection de 4 films cultes.
Insomnia, c’est la plateforme de SVOD entièrement dédiée au cinéma d’horreur. Disponible sur Prime Video Chanel pour 3,99 euros par mois (avec un essai gratuit de 7 jours), elle dresse un panorama luxuriant du cinéma d’épouvante d’hier et d’aujourd’hui, entre classiques du genre, pépites étrangères et curiosités inédites en France. Avec plus de 80 films par mois, Insomnia ravira les amateur.ices d’horreur les plus insatiables. De quoi vous tenir éveillé·e toute la nuit, et donner de la matière à vos cauchemars…
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A l’occasion d’Halloween, on s’est aventuré dans les entrailles d’Insomnia pour vous proposer une sélection de 4 films d’horreur cultes. Frissons garantis.
Scream (1996) de Wes Craven
La sortie de Scream en 1996 n’a pas seulement marqué un jalon dans la longue tradition du cinéma d’épouvante, elle en a questionné la nature profonde. Wes Craven y inventait une nouvelle forme de film, variant mutagène du cinéma horrifique, qui en détournait les codes pour mieux les autopsier.
Post-slasher délicieusement méta, Scream est moins une parodie de films d’horreur qu’un commentaire astucieux de leurs ressorts et effets. En créant Ghostface, tueur psychopathe au masque emblématique, le réalisateur des Griffes de la nuit a donné vie à un monstre de celluloïd, boogeyman cinéphage s’inspirant des films d’horreur des années 1970 pour commettre ses forfaits ; ces mêmes films qui, de La Dernière maison sur la gauche à Freddy, ont fait la renommée de Craven. Méta on vous dit.
De son introduction mythique – “do you like scary movies ?” – à son jeu de piste pernicieux en forme de murder mystery, Scream avance avec un sens de l’équilibre funambule entre film d’horreur et comédie noire, satire et terreur. Et si les spectateur·rices avisé·es, rompu·es au cinéma d’horreur, y virent en 1996 un film auto-réflexif, annotant avec le soupçon d’ironie qui convient des décennies de cinéma d’épouvante, nombreux·ses furent les gamin·es et ados des années 1990 à découvrir les films d’horreur avec Scream, et qui aujourd’hui encore frissonnent à la vision du masque de Ghostface ; pure expression de l’effroi figée en un cri difforme, qui rappelle celui d’Edvard Munch. 26 ans et 5 suites plus tard, Scream porte encore en lui cette double détente : pas vraiment un film d’horreur, pas vraiment une parodie, mais un peu les deux à la fois, et autre chose pourtant.
Scream 2, Scream 3 et Scream 4 sont également disponibles sur Insomnia.
The Ring (2002) de Gore Verbinski
C’est l’histoire d’une légende urbaine qui se transforme en phénomène de société : celle d’une cassette tueuse qui ôterait la vie à quiconque l’a regardée. En 1998, Kōji Suzuki, qu’on présente souvent comme “le Stephen King japonais” tire de cette histoire de VHS maudite un roman vénéneux, qui se répand comme une traînée de poudre à travers le pays. La même année, Hideo Nakata en signe une adaptation terrifiante, œuvre fondatrice de la J-Horror, et classique instantané du cinéma d’épouvante mondial. Quatre ans plus tard, c’est au tour de Gore Verbinski de s’attaquer à cette histoire obsédante, qui, à l’image de cette triple gestation, se réinvente à chaque adaptation ou remake : comme une légende urbaine qui se déforme et s’enrichit à mesure qu’on la propage. S’appropriant habilement les codes de l’horreur japonaise pour les remodeler à sa façon, le Ring de Verbinski peut aussi compter sur la performance de Naomi Watts, qui un an après sa partition inoubliable dans Mulholland Drive, confirme son talent pour figurer l’effroi.
Comme dans le film original, il s’agira de remonter le fil d’un trauma fondateur pour tenter d’enrayer, avec des fortunes diverses, la propagation du mal, qui, comme la métastase d’une tumeur tenue secrète, se manifeste par des signes d’abord diffus avant de rayonner d’une aura maléfique dans des scènes d’horreur paroxystique, invariablement terrifiantes. On pense évidemment à la terrifiante Samara et ses cheveux longs cheveux noirs dissimulant son visage, dont la scène tétanisante de l’évasion du puits dans lequel elle fut jadis jetée, puis son jaillissement d’un écran de télévision, reste à jamais imprimée sur les rétines horrifiées de pas mal d’ados des années 2000, qui se refilaient le DVD comme une cassette maudite.
Une nuit en enfer (1996) de Robert Rodriguez
Première collaboration entre Quentin Tarantino et Robert Rodriguez, plus de 10 ans avant le diptyque Grindhouse rassemblant Boulevard de la mort et Planète Terreur, Une nuit en enfer est à l’image de l’esprit de ses deux géniteurs (Rodriguez à la réalisation et Tarantino au scénario) : un brin tordu. Tout commence par la cavale sanglante des frères Gecko : Richie (Tarantino himself), du genre weirdo un peu nerveux, et Seth (George Clooney), malfrat charmeur qui vient tout juste de s’échapper de prison. Cherchant à gagner le Mexique, les deux gangsters prennent en otage un pasteur en pleine crise de foi (Harvey Keitel) et ses deux enfants (Juliette Lewis et Ernest Liu). On s’embarque alors dans ce polar aride et tendu, dont on pressent que les charges minutieusement disposées en amont vont finir par exploser dans un déluge de poudre. On était loin du compte. À son mitan, le film bifurque en tout autre chose. On aurait pu être alerté, c’est vrai, par le nom du bar dans lequel nos cinq protagonistes trouvent refuge à peine la frontière mexicaine traversée, et qui donne un indice de la direction joyeusement débile (et pleinement assumée) que prend le film. Car le Titty Twister (la tornade de tétons en langue de Molière), n’est pas un strip club comme les autres. Sa particularité ? À la tombée de la nuit, ses danseuses (à commencer par Salma Hayek) et tout son personnel se transforment en vampires assoiffé·es de sang.
Passant de la série B à la série Z avec une tendresse infinie pour les genres qu’il investit – et avec lesquels il jongle sans soucis de cohérence (c’est sa force) – Une nuit en enfer est une sucrerie gore délectable, et la face B du film de vampires des années 1990, qui, avec le Dracula de Coppola ou Entretien avec un vampire, cultivaient alors un premier degré souverain, voire un sérieux papal. Le film de Rodriguez en est la version goguenarde et irrévérencieuse, régénérant l’esprit frondeur et profondément alternatif qui a toujours irrigué le cinéma de genre.
Simetierre (1989) de Mary Lambert
Dans Simetierre, roman culte de Stephen King paru en 1983, un jeune médecin, Louis Creed, son épouse Rachel et leurs deux enfants, Ellie et Cage, quittent Chicago pour s’installer dans une petite bourgade du Maine. À quelques pas de leur nouvelle demeure, enfouie dans une forêt séculaire, se trouve un étrange cimetière où sont enterrés les animaux de compagnie de la région depuis plusieurs générations. Lorsque Church, le chat familial, se fait écraser par un camion, Judson, le voisin un peu rustre des Creed, enterre la dépouille de l’animal par-delà le “pet sematary”, sur un tertre rocheux lugubre qu’on découvrira être un ancien cimetière indien. Le lendemain, Church fait brusquement irruption dans la maison des Creed, mais n’est guère plus que l’ombre du chat joueur qu’il était avant sa mort, portant sur lui les stigmates de son mystérieux retour à la vie. L’adaptation qu’en tire Mary Lambert parvient avec justesse à saisir la noirceur vénéneuse qui infeste le roman par strates successives. Exploration du deuil jusqu’aux confins du déchirement (et de la folie), Simetierre est moins un film d’horreur (il en est un pourtant) qu’un drame familial déchirant, parfaitement capté par le regard acéré de Lambert, qui s’intéresse moins à la peur qu’au vertige existentiel qu’inocule son histoire. Lorsque le récit bifurque vers la tragédie, et que la mort accidentelle de la jeune Ellie pousse son père, dévasté, à l’enterrer dans le cimetière indien pour la ramener à un semblant de vie, la cinéaste donne la pleine mesure à son talent pour figurer l’effroi, et nous aspire dans un récit de fantômes à la terminaison dévastatrice.
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