Un thriller français bien pataud où s’ébroue Vincent Lindon en nounours hagard.
Une femme mariée, mère d’un petit garçon, est accusée à tort du meurtre de sa patronne et se retrouve condamnée à croupir en prison. L’un des gros problèmes de Pour elle est non seulement de se reposer sur une idée scénaristique bien mince – l’évasion organisée par le mari prof, a priori pas aussi calé que Mesrine en la matière –, mais également de ne jamais être fichu de lui donner corps. Prenant pour point de départ une injustice, le film néglige très vite cette base dramaturgique pourtant propice à créer une tension et à donner un peu d’épaisseur aux personnages, réduits ici au strict minimum : la mise en scène pataude de Cavayé, dénuée de tout sens suggestif, balaie d’un revers de manche le trompe-l’œil initial qui condamne son héroïne, et n’aborde que très superficiellement la spirale judiciaire qui l’avale. Seul compte l’acte de bravoure du mari (incarné par Vincent Lindon, nounours hagard), qui, fondé sur un tel vide, nous paraît bien volontariste, gratuit et rasoir.
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