Après “La Flor” de Mariano Llinás, le collectif de cinéaste El Pampero présentait un nouveau film à la Quinzaine des réalisateurs : une comédie sur l’art et l’argent.
À peine sont atténuées les secousses de La Flor, ce film sismique de Mariano Llinás sorti en France en mars, que sort des entrailles d’El Pampero, son collectif de cinéastes et boîte de production, un nouveau film, présenté à la Quinzaine des réalisateurs : Por el dinero. Réalisé par Alejo Moguilansky, qui a déjà de nombreux films à son actif, ainsi qu’un crédit de monteur sur La Flor, le film est une comédie sur les liens aussi pourris qu’indéfectibles entre l’art et le fric – son titre signifiant, en français, « Pour l’argent ».
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Entre baroque argentin et cinéma français aventureux
On y suit une petite troupe de théâtre indépendant de Buenos Aires – la scène y est une des plus vivantes du monde, nous expliquait Llinás en mars, un vivier infini d’acteurs et de fictions – qui se rend pour une représentation dans un festival en Colombie, avec l’espoir de remporter le grand prix et ses alléchants 20 000$ (qui changerait bien la vie). Narré en flashbacks mélancoliques (et en langue française !) par un des membres de la troupe (Matthieu Perpoint), seul survivant d’un crime inaugural et à ce titre interrogé par la police (hilarante), Por el Dinero est foisonnant d’inventions. Au baroque argentin et au goût pour la BD franco-belge (Obélix cité) se mêle un évident tropisme pour le cinéma français aventureux (de Rivette à Peretjatko, en passant par Dumont-veine-comique), qui font du film une drôle de machine hybride, résolument fantasque et buissonnière.
Por el dinero de et ave Alejo Moguillansky, Gabriel Chwojnik, Luciana Acuña (Colombie, 2019, 1h19)
Quinzaine des réalisateurs
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