Le cinéaste ne devrait plus tenter de faire appel après ce verdict.
Selon le Huffington Post, Roman Polanski aurait déclaré que l’Académie des Oscars « n’a aucune importance » pour lui. Pourtant, le cinéaste avait lancé en avril 2019 (un an après son exclusion) une procédure d’appel sous-prétexte qu’il n’avait pas été préalablement mis au courant et que la procédure n’avait donc pas été respectée. On devine que pour le cinéaste, condamné pour détournement de mineure, il s’agit davantage de lutter pour son honneur. Son avocat, Harland Braun, a d’ailleurs confirmé que son client se battait pour une question de principe contre une décision « injuste et biaisée ».
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Une expulsion justifiée
La cour d’appel a reconnu, en effet, que l’Académie aurait dû prévenir le réalisateur au lieu de le mettre devant le fait accompli. Mais il a été remarqué qu’une audience lui a été rapidement accordée, afin de rectifier cette erreur, et surtout que les raisons invoquées pour son limogeage étaient légitimes et suffisantes. L’appel n’a donc pas abouti pour le cinéaste.
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Refus sur refus
En juin dernier, l’Academie avait rejeté le témoignage du procureur de son procès en 1977. Un témoignage qui serait allé dans le sens de l’artiste, affirmant qu’il avait fait sa peine (condamné à trois mois de prison, libéré pour conduite exemplaire au bout de 42 jours), mais qui a été jugée comme preuve non pertinente pour cette affaire concernant les Oscars. Tout comme l’acteur Bill Cosby condamné en 2018 pour agression sexuelle, il est donc définitivement exclu de l’Académie.
Rappelons que Polanski s’était enfui des Etats-Unis en apprenant que le juge envisageait de revenir sur sa peine de prison, par peur d’être un bouc émissaire judiciaire et médiatique. Depuis, la justice américaine n’a jamais abandonné les poursuites contre le fugitif (il n’avait pas le droit de quitter le pays). Et c’est sur ces arguments que l’Académie a fondé sa décision de lui ôter son statut d’adhérent et de ne pas accéder à sa demande de réintégration. Une décision, donc, légitimée par la justice américaine.
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