Plus fort que le silence

Une femme élève seule son petit et garçon et se bat contre vents et marées pour le faire accepter dans une école publique, malgré son handicap : il est sourd. Voilà, comme on dit Outre-Atlantique, un « véhicule » idéal pour une star telle que Gong Li, en mère courage luttant comme une dingue, malgré sa pauvreté ? elle est femme de ménage ? contre l’adversité. C’est en fait un mélo banal et roublard dissimulant sous les oripeaux du réalisme social une vision archi politiquement correcte (au double sens du terme, c’est à dire moralement conforme, et dans la droite ligne de la doctrine de la Chine actuelle qui embrigade sa population dans la course à l’éducation et au savoir pour lutter à armes égales contre l’Occident). C’est en résumé une œuvre sans la moindre originalité, où le cinéaste s’efforce d’offrir à l’actrice un écrin idéal grâce auquel elle pourrait prétendre à un Oscar américain.

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