Lâchage de prédateurs à nageoires pour une orgie gore assez réjouissante.
Du Piranha original de Joe Dante (1978), Alexandre Aja ne retient qu’un canevas général (des poissons sévèrement dentés lâchés dans un lac peuplé de nymphes peu vêtues) pour barboter dans les eaux rouge sang de la pochade néogore, dont le cinéaste Eli Roth (qui fait ici un caméo) a défini les canons avec Hostel.
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Bien lui en a pris.
En situant son “intrigue” pendant le spring break, ce moment de l’année où la jeunesse américaine s’abandonne à la débauche, Aja confronte les deux imageries qui le fascinent : gore et porno. Soit deux faces d’une médaille faite de chair, tantôt dégoutante tantôt excitante, qui déborde par-delà l’écran.
S’il ne pousse pas la question assez loin – Aja, contrairement à Dante, n’est pas un théoricien – et bâcle ses effets 3D, il réussit les scènes de gore, qui culminent lors d’une effroyable boucherie de masse où explose toute la schizophrénie sexuelle américaine.
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