Le seul intérêt de cette comédie romantique archiconventionnelle est d’employer un truc éprouvé, que Kieslowski illustra avec brio dans Le Hasard : le dédoublement de la fiction. Helen, jeune femme active très BCBG, monte in extremis dans une rame de métro et arrive chez elle assez tôt pour surprendre son amant avec une rivale ; […]
Le seul intérêt de cette comédie romantique archiconventionnelle est d’employer un truc éprouvé, que Kieslowski illustra avec brio dans Le Hasard : le dédoublement de la fiction. Helen, jeune femme active très BCBG, monte in extremis dans une rame de métro et arrive chez elle assez tôt pour surprendre son amant avec une rivale ; deuxième option : Helen loupe le métro et ne se doute de rien. Dès lors, le film poursuit en parallèle les deux hypothèses narratives et leurs conséquences. On passe constamment de Helen 1 à Helen 2 cette dernière ayant eu la bonne idée de se teindre en blond pour qu’on s’y retrouve à peu près. On est ravi de voir de plus en plus d’expériences audacieuses sur la narration dans le cinéma « grand public » voir le splendide et mémorable Un Jour sans fin d’Harold Ramis , mais encore faut-il que le matériau de base ait un quelconque intérêt. Ce n’est pas le cas ici, où la jolie héroïne, banale à pleurer, fréquente des hommes conventionnels et évolue dans un univers de magazine de mode. Un concept a priori amusant n’est qu’un gimmick vain quand il s’applique à un sujet, des situations, des décors, des personnages et une réalisation aussi médiocres.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}