Frears se fourvoie dans une fable au trait épais.
Une vieille dame irlandaise (Judi Dench), avec l’aide d’un journaliste anglais – donc cynique – en quête d’un succès de librairie (Steve Coogan), découvre qu’elle – comme d’autres –fut, cinquante années plus tôt, forcée par des bonnes sœurs d’abandonner son enfant.
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Tiré d’un fait divers réel, Philomena navigue à vue entre émotion facile et humour douteux. Le “comique” du film repose sur un paradigme répétitif, qui joue constamment de l’opposition entre la prétention intellectuelle d’un journaliste sorti d’Oxford et l’inculture d’une brave femme qui ne s’en laisse jamais conter, donc entre esprit revanchard à l’encontre d’un représentant de la haute culture et mépris social.
On a un peu honte pour Stephen Frears qui, de cette affaire qui révèle l’existence d’un trafic d’enfants organisé entre l’Irlande et les Etats-Unis dans les années 50, n’a su tirer qu’une pochade de boulevard médiocre et populiste, servie d’ailleurs par des acteurs livrés au démon du cabotinage.
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