Du 12 au 30 avril, la Cinémathèque française donne rendez-vous à tous les cinéphiles pour (re)découvrir la riche filmographie de Peter Bogdanovich. Décédé en janvier 2022, le cinéaste américain laisse derrière lui près d’une vingtaine de films.
Cinéphile, critique de cinéma, acteur occasionnel (dans Opening Night de John Cassavetes par exemple), mais surtout réalisateur. Peter Bogdanovich fait partie des cinéastes emblématiques du cinéma américain des années 1970 et 1980 (notamment). Il est l’auteur du culte La Dernière Séance (1971). Le reste de sa filmographie n’a pas de quoi faire honte, loin de là : il fait jouer Ben Gazzara une première fois dans Jack le Magnifique en 1979, puis à nouveau, aux côtés d’Audrey Hepburn, dans un de ses derniers rôles, dans Et tout le monde riait en 1981.
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Avec Mask, son film suivant, Cher remporte le prix d’interprétation féminine à Cannes en 1985. Plus rare à partir du milieu des années 1990, il tourne avec Kirsten Dunst en 2001 dans Un parfum de meurtre, tandis que Wes Anderson et Noah Baumbach produisent son dernier film de fiction, Broadway Therapy, sorti en 2014.
Un cycle Bogdanovich à la Cinémathèque française
La Cinémathèque française mettra à l’honneur Peter Bogdanovich au cours d’un cycle courant jusqu’à fin avril, avec quelques événements liés. Jean-Baptiste Thoret présentera notamment deux séances : La Dernière Séance et Jack le Magnifique. Il sera notamment question de l’ouvrage de conversations que l’auteur a réalisé avec le cinéaste, Peter Bogdanovich – le cinéma comme élégie, publié en 2018 par Carlotta et réédité au format poche pour l’occasion.
C’est La Cible, le premier film du réalisateur, qui ouvrira la rétrospective mercredi 12 avril. La programmation permettra de voir tous les films du réalisateur, de La Barbe à papa (1973), à ses projets moins visibles, tels que son documentaire Réalisé par John Ford (1971), dans lequel il interroge acteurs et actrices (Orson Welles, Henry Fonda…) sur le cinéma du réalisateur de L’Homme qui tua Liberty Valance.
Dans son texte introductif, Jean-Baptiste Thoret définit ainsi le rapport qu’entretient le cinéaste à son art : “Pour Bogdanovich, le cinéma, et plus précisément le cinéma hollywoodien classique et populaire qui en incarne une forme d’accomplissement parfait, ne fut donc ni une momie à débander ni la matière d’un nouveau simulacre, mais une philosophie de vie […] Dans les films de Bogdanovich, le cinéma nous apprend la vie, parfois il la guérit, la console, l’embellit aussi, mais toujours, il la guide.”
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