PERMANENT VACATIONde Jim Jarmusch, avec Chris Parker, Leila Gastil, John Lurie (1980, Etats-Unis, 70 mn) L’art de Jarmusch est né dans la rue, où ses héros, post-beatniks flegmatiques, traînent leurs guêtres en attente d’un hypothétique ailleurs. On n’aurait jamais dû décerner la Caméra d’or à Jim Jarmusch pour Stranger than Paradise (1984). En effet, selon […]
PERMANENT VACATION
de Jim Jarmusch, avec Chris Parker, Leila Gastil, John Lurie (1980, Etats-Unis, 70 mn)
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L’art de Jarmusch est né dans la rue, où ses héros, post-beatniks flegmatiques, traînent leurs guêtres en attente d’un hypothétique ailleurs.
On n’aurait jamais dû décerner la Caméra d’or à Jim Jarmusch pour Stranger than Paradise (1984). En effet, selon le règlement du Festival de Cannes, ce prix est réservé aux premiers films, et Jarmusch avait déjà réalisé Permanent Vacation, film de fin d’études à l’université de New York, qui fut diffusé en salles. Etudiant puis ami de Nicholas Ray à la fin de sa vie, Jarmusch semble avoir moins subi son influence que celle de l’Allemand Wim Wenders, autre proche de Ray.
Comme tous les films en couleur de Jarmusch, qui semble réserver le noir et blanc à la véritable errance, à la nature et aux road-movies, Permanent Vacation relate une déambulation urbaine ; les trois jours de glandouille d’un adolescent dés’uvré dans New York avant un hypothétique départ pour Paris. Sûrement rien de plus qu’un brouillon de l’œuvre à venir, mais qui
doit encore dégager un certain charme. Si l’on se souvient bien, lors des rencontres incongrues du jeune homme dans la ville, un homme lui donne la définition précise de l’effet Doppler, phénomène sonore amusant. John Lurie, leader des Lounge Lizards qui hantait tous les films de la new-wave new-yorkaise avec son saxo et sa silhouette de star fifties, avant de devenir acteur à part entière, exécute un petit solo vers la fin. Pour le reste, se reporter au film, très rarement diffusé à la télévision.
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