Il signe “Brooklyn”, un film coup de poing et tourné à l’arrache pour faire bouger les lignes.
Poignée de main solide, sourire franc du collier, discours cash, Pascal Tessaud arbore cette franchise simple et chaleureuse qui est la noblesse de la classe ouvrière. Il sort Brooklyn, son premier long métrage, une ode à son actrice KT Gorique, au rap, à la Seine-Saint-Denis, à la jeunesse métissée des quartiers qui se bouge pour exister.
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Un film à l’arrache, hors système, dans la lignée de Donoma ou de Rengaine, avec des séquences filmées à l’appareil photo pour mieux se fondre dans le tissu urbain. Originaire de Saint-Denis, Tessaud a grandi aux côtés de jeunes de toutes origines, s’est passionné pour le hip-hop, puis a fait des études de graphisme et de cinéma, travaillé comme animateur culturel, signé quelques courts ainsi qu’un livre sur le cinéaste important mais oublié Paul Carpita.
Se revendiquant de ce dernier mais aussi de Cassavetes ou de Spike Lee, Tessaud aspire à un cinéma de combat politique et d’invention formelle, qui aurait le pouvoir de faire un peu bouger les lignes. Avec Brooklyn, c’est réussi.
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