Un homme sans qualités qui traverse la crise de la cinquantaine confie à son psychiatre qu’il est en fait un tueur à gages travaillant pour son père, un tyran domestique qui le domine depuis son enfance. Il rencontre dans la salle d’attente une jeune fille dont il tombe amoureux. Cet amour et ce travail sur […]
Un homme sans qualités qui traverse la crise de la cinquantaine confie à son psychiatre qu’il est en fait un tueur à gages travaillant pour son père, un tyran domestique qui le domine depuis son enfance. Il rencontre dans la salle d’attente une jeune fille dont il tombe amoureux. Cet amour et ce travail sur soi, interdits par sa profession et vécus en cachette de sa famille, le conduiront enfin à la révolte et à l’anéantissement. Panic, premier long métrage d’Henry Bromell est un drôle de film. Le réalisateur lorgne du côté de James Gray (pour le polar œdipien) et Paul Thomas Anderson (pour le psychodrame névrotique) sans posséder la rigueur formaliste et le sens de l’esbroufe des jeunes petits maîtres précités. Ce n’est pas un reproche. Avec une certaine platitude, il se borne à enregistrer des affrontements dialogués en champs contre champs père-fils, mère-fils, mari-femme, psy-patient,… et parsème le récit de flash backs discrets. Bien écrit, très bien interprété (Donald Sutherland est effrayant dans son rôle habituel de salaud), Panic parvient à distiller un vrai malaise et à rendre crédible une histoire invraisemblable.