Soyons honnêtes, je n’ai vu que la moitié de ce pensum de deux heures réalisé par ce médiocrissime cinéaste auréolé de sa fréquentation avec les Sex Pistols. Temple entend démontrer ici que des poètes mythiques comme Samuel Taylor Coleridge (1772-1850) et son collègue William Wordsworth (1770-1850) étaient des équivalents exacts des rock-stars du XXe siècle, […]
Soyons honnêtes, je n’ai vu que la moitié de ce pensum de deux heures réalisé par ce médiocrissime cinéaste auréolé de sa fréquentation avec les Sex Pistols. Temple entend démontrer ici que des poètes mythiques comme Samuel Taylor Coleridge (1772-1850) et son collègue William Wordsworth (1770-1850) étaient des équivalents exacts des rock-stars du XXe siècle, doublés de précurseurs de l’écologie, de la démocratie, et que sais-je encore ? Des dandys chicos, traqués par leurs fans (et par la police), complètement dopés à l’opium, ce qui nous vaut un bon peu de visions psychés. La réalisation n’est même pas tape-à-l’œil et délirante : les cadrages bizarres, les anachroniques traînées d’avion à réaction zébrant le ciel, restent relativement rares. Le problème réside ailleurs : dans l’absolue incapacité du cinéaste à traduire par sa mise en scène la singularité de ces artistes, de leur vision du monde. Dans le genre phalanstère de poètes anglais dopés, Gothic de Ken Russell dépotait autrement. Bref, Coleridge, dont le poème Kubla Khan inspira conjointement Orson Welles et Kenneth Anger, méritait un meilleur tombeau.
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