“A Venise, Rosalba vit une nouvelle vie. Elle a trouvé du travail comme vendeuse de fleurs à la sauvette et habite chez Fernando, énigmatique Islandais, serveur dans un restaurant et passionné par le Roland furieux de l’Arioste.? A lire cet extrait du synopsis, on s’attend à tout, même à un mélo dévitalisé à la Kaurismäki. […]
« A Venise, Rosalba vit une nouvelle vie. Elle a trouvé du travail comme vendeuse de fleurs à la sauvette et habite chez Fernando, énigmatique Islandais, serveur dans un restaurant et passionné par le Roland furieux de l’Arioste.? A lire cet extrait du synopsis, on s’attend à tout, même à un mélo dévitalisé à la Kaurismäki. Raté, ça ressemble plutôt à Vacances à Venise, bluette romantique de Lean où, au moins, Katharine Hepburn rééditait avec charme son personnage de vieille fille coincée d’African Queen. Ici, rien, niente, vaffanculo. Juste le pauvre Bruno Ganz qui ronge son spleen d’ex-star des seventies. Cette amourette décalée entre une mère de famille égarée et un paumé charriant un lourd passé est décorative et vieillotte. Quant à l’inévitable quota de gentils marginaux (fleuriste anar, masseuse-kinésithérapute, plombier détective), au lieu d’élever le film dans un no man’s land sans ni dieu ni maître où les parias sont les rois, il ne fait que renforcer son innocuité.
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