A l’apostrophe discrètement comminatoire qui sert de titre au nouveau film d’Alejandro “Tesis” Amenabar, on substituerait volontiers une prévenante recommandation suggérant au spectateur potentiel d’aller ouvrir ses yeux ailleurs. Basée sur un bon vieux paradoxe spatio-temporel des familles, cette histoire carburant à la paranoïa aiguë et sachant satisfaire le goût du jour ne nous est […]
A l’apostrophe discrètement comminatoire qui sert de titre au nouveau film d’Alejandro « Tesis » Amenabar, on substituerait volontiers une prévenante recommandation suggérant au spectateur potentiel d’aller ouvrir ses yeux ailleurs. Basée sur un bon vieux paradoxe spatio-temporel des familles, cette histoire carburant à la paranoïa aiguë et sachant satisfaire le goût du jour ne nous est pas même épargné le petit coup de surf sur le Web aurait pu donner lieu à une série B pas désagréable, n’étaient l’intolérable grandiloquence du ton et l’accumulation d’effets clinquants auxquels semble se résumer la mise en scène pour Amenabar. Affligé de tares aussi pénibles, Ouvre les yeux s’apparente très vite à un fastidieux embrouillamini dont on se fiche totalement tandis qu’on désespère de voir apparaître le mot « fin », et décroche de par son intrinsèque vacuité un aller simple pour les oubliettes. S’il escompte les quitter dans un avenir proche, Amenabar serait bien inspiré de regarder en boucle les films de Brian De Palma pour ouvrir grands ses yeux sur le monde ce qui n’est pas la moins adaptée des attitudes pour qui souhaite qu’advienne du cinéma.
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