Spike Lee aux commandes du remake d’ »Old Boy » : encore plus vain que l’original.
Confié un temps à Steven Spielberg selon la rumeur, c’est finalement à Spike Lee qu’est revenu le remake du succès sud-coréen Old Boy (Park Chan-wook, 2003). Mais un Spike Lee en fin de course, cramé par des années d’échecs et de polémiques, auxquels se sont ajoutés ces derniers mois une sombre affaire de vol de droit d’auteur et un affrontement avec ses producteurs, jugés coupables de l’avoir dépossédé du montage initial d’Old Boy.
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Dans ces circonstances, on s’étonnera alors de voir que le cinéaste a réussi l’exploit de s’approprier le concept original pour en faire, surprise, un film encore plus vain et antipathique. Reprenant la trame de départ (un homme, longtemps séquestré, entreprend de retrouver ses tortionnaires pour se faire vengeance), ainsi que les effets de mise en scène à l’épate de Park Chan-wook (angles impossibles, travellings et plans-séquences gratuits), Spike Lee occidentalise ce récit d’exaltation de l’auto-défense et lui adjoint une nouvelle histoire d’inceste à la faveur de flashbacks putassiers. Un dernier naufrage à l’esprit de sérieux franchement grotesque.
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