Remarqué il y a trois ans avec le corrosif En compagnie des hommes (matrice possible de la vague actuelle de sitcoms trash), Neil Labute est désormais une valeur en baisse, du moins à nos yeux. De télévision, il en est encore question dans Nurse Betty puisque cette version contemporaine du Magicien d’Oz raconte les aventures […]
Remarqué il y a trois ans avec le corrosif En compagnie des hommes (matrice possible de la vague actuelle de sitcoms trash), Neil Labute est désormais une valeur en baisse, du moins à nos yeux.
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De télévision, il en est encore question dans Nurse Betty puisque cette version contemporaine du Magicien d’Oz raconte les aventures d’une ménagère du Kansas qui, suite à un trauma, se met à confondre réalité et fiction TV, tombe amoureuse d’un personnage de soap et part à sa recherche à Los Angeles.
Ces prémices sont plutôt prometteurs et, de fait, engendrent quelques bonnes scènes de comédie quand l’héroïne entre en contact avec le milieu télé et opère en direct-live le transfert sitcom/réalité. Mais Labute a greffé là-dessus une improbable affaire de deal de dope qui alourdit et délaie considérablement son projet trop souvent réduit à une suite de gags anecdotiques et de one-liners poussifs. En outre, s’il esquisse une critique de l’industrie télé américaine, Nurse Betty punit les méchants (les gangsters et le mari macho) et sauve les gentils (l’héroïne guérit de sa soap-névrose comme par enchantement).
Sous ses dehors satiriques, le film de Labute est aussi binaire et moralisateur qu’une sitcom moyenne.
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