Briscard de la comédie, Paolo Virzi fait revivre les ultimes gloires du cinéma italien dans une reconstitution qui manque de fantaisie.
« Nuits magiques, à la suite d’un but, sous le ciel d’un été italien », présageaient Gianna Nannini et Edoardo Bennato (et non Catherine Lara) dans l’hymne officiel de la Coupe du monde de football 1990 organisée en Italie. C’est sur cet air de pop-rock que les jeunes Antonino, Luciano et Eugenia débarquent à Rome, gonflés d’espoir, pour se faire une petite place dans le monde du cinéma.
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Un tableau de souvenirs stagnant
Bien sûr, il y a les chansons et puis il y a la réalité. Quelques jours plus tard, la Squadra Azzura est éliminée en demi-finale par l’Argentine de Maradona. Le même soir, les trois apprentis scénaristes sont convoqués au commissariat de police au sujet du meurtre d’un producteur célèbre. Un long flash-back s’enclenche alors et rejoue les dernières semaines du trio, entre désillusions et rencontres inoubliables.
https://www.youtube.com/watch?v=DxAIPI-CEQI
En photographiant le crépuscule de l’âge d’or du cinéma italien, Paolo Virzi croyait peut-être tenir avec Nuits magiques son Sunset Boulevard. Malheureusement, sans être pour autant totalement désagréable, ce tableau de souvenirs ne provoque pas grand-chose et stagne le plus souvent sur le terrain de l’anecdote. Virzi fait revivre les maîtres qu’il a dû fréquenter au début de sa carrière sans vraiment les chahuter ni leur adresser un hommage poignant. Il en germe une nuit au musée mélancolique et un brin désabusée, mais définitivement sans magie.
Nuits magiques de Paolo Virzi (It., 2019, 2 h 05), avec Mauro Lamantia, Giovanni Toscano, Irene Vetere
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