Documentaire intéressant autour de la disparition des opposants au régime d’Hassan II au Maroc.
En 2004, le Maroc ouvrait un vaste chantier d’identification et de reconnaissance du sort infligé aux opposants du régime d’Hassan II, entre 1960 et 1980. Les morts et disparus se comptent par milliers et les recherches mises en œuvre n’aboutissent pas toujours à la découverte de la vérité, effacée par des années de silence terrorisé. Comment faire le deuil de son père lorsque l’on ne sait pas où est son corps et ce qu’il a subi ? Comment, pour les jeunes générations, comprendre le mutisme des aînés ?
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Comme ceux qu’elle filme, Leïla Kilani se retrouve face à une réalité lacunaire avec laquelle elle compose intelligemment, en se concentrant sur la parole de quelques familles. Le pouvoir d’évocation des mots aurait pu être plus fort que cela si le montage avait été moins découpé, les prises de vues plus radicales ; il reste néanmoins percutant, pas si impuissant que cela face à l’absence de traces.
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