On profite de la sortie d’“Asteroid City” pour revenir sur la filmographie de Wes Anderson. Quels sont les 5 meilleurs films du cinéaste texan ?
5. À bord du Darjeeling Limited
C’est une nouvelle histoire de famille en recomposition que nous présente À bord du Darjeeling Limited sorti en 2007, alors que les noms du casting ne prennent pas encore la moitié des affiches des films d’Anderson. En se resserrant sur trois frères, le film déploie un récit d’initiation d’une grande finesse, où trois grands enfants devront apprendre à conjurer la peur de l’abandon et à se résoudre à leur état d’orphelin. À noter enfin que la BO est une nouvelle fois renversante (mais c’est peut-être un pléonasme de le préciser pour un film de Wes Anderson).
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4. The Grand Budapest Hotel
Le huitième long-métrage du cinéaste marque sans doute un point décisif dans la filmographie du réalisateur. Le style de Wes Anderson se radicalise (et il atteindra son apogée avec The French Dispatch, quitte à frôler l’asphyxie) : les décors naturels disparaissent, le rythme se fait encore plus rapide et précis, le nombre des acteur·rices se démultiplie, etc. Ce récit d’aventure à la croisée de Tintin et d’Indiana Jones reste d’une poésie et d’une efficacité redoutable, tout en se doublant d’une réflexion sur le fascisme et la barbarie.
3. Moonrise Kingdom
L’île est sans doute l’un des plus beaux territoires du cinéma. Coupée du reste monde, elle offre un espace réduit, mais de tous les possibles où les personnages peuvent agir en toute liberté. Avec Moonrise Kingdom, Wes Anderson avait la bonne idée de lier cette topographie si particulière à une histoire d’amour pré-adolescente. Âgé·es de 12 ans chacun, Suzie et Sam fuguent de chez leurs parents pour vivre leur histoire d’amour, un peu à la manière de Ferdinand et Marianne dans Pierrot le fou. La beauté du film réside peut-être avant tout sur la justesse du regard porté sur cette jeunesse : aucune niaiserie chez Wes Anderson, la violence et le désir perlent toujours derrière la précision des cadres.
2. La Famille Tenenbaum
L’extrême rigueur formelle du cinéma de Wes Anderson recouvre toujours un fond de mélancolie et de tristesse voire de désespoir. La Famille Tenenbaum se confronte d’ailleurs explicitement à des sujets particulièrement sombres, comme la dépression, le suicide, la drogue ou le deuil. En plus d’être l’un des films les plus émouvants du cinéaste, La Famille Tenenbaum contient plusieurs séquences inoubliables, comme l’arrivée de Gwyneth Paltrow sur These Days de Nico, et surtout, une tentative de suicide rythmée par Needle in the Hay d’Elliott Smith.
1. La Vie Aquatique
Si La Vie Aquatique est le plus beau film de Wes Anderson, c’est peut-être que la mécanique bien huilée du cinéaste n’avait pas encore complètement pris l’ascendant sur son cinéma. On retrouve bel et bien l’aspect “maison de poupée” qui caractérise son style, mais celui-ci achoppe sur la vitalité des corps, la mélancolie du récit et la densité des personnages. Dans ce sous-marin artisanal et ses trucages bricolés par Henry Selick s’opère un théâtre familial, qui explore les failles, les déchirures et les cicatrices les plus bouleversantes du cinéma d’Anderson.
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